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Pour être admis à Polytechnique (France), des maths, mais pas seulement

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Brillant en maths, excellent en physique-chimie, doué en français, fort en anglais, rapide au 100-mètre, bon nageur… Telles sont les qualités requises pour entrer à Polytechnique. «â€ŠNous sommes une école généraliste en plus d'être une école d'ingénieurs,justifie Michel Gonin, directeur du concours d'admission, notre formation offre un large spectre de débouchés et nous nous adressons à des profils complets ayant une curiosité naturelle et une forte capacité d'adaptation.  »

Donc, être matheux ne suffit pas pour intégrer l'X. Sur les 5 000 candidats qui se présentent chaque année au concours, seuls 400 sont admis. Une dizaine d'épreuves les départagent : quatre de maths, trois de physique, deux de chimie, deux d'informatique, une d'analyse de documents scientifiques, une de composition française, une d'anglais, deux de course à pied, une de natation…

«â€ŠL'amour de la liberté et la haine du tyran »

Le concours de Polytechnique est l'un des plus vieux et des plus sélectifs de France. A sa naissance, en 1794, la sélection se limitait à trois critères. Premièrement, être un garçon – les filles ne briseront ce monopole que deux siècles plus tard, en 1972. Deuxièmement, être un bon républicain, ce qui se manifeste, sous la Révolution, par «â€Šl'amour de la liberté et la haine du tyran », rappelle Olivier Azzola, chargé des archives à Polytechnique. Enfin, être un passionné de mathématiques.

Le concours se résumait d'ailleurs à un oral dans cette discipline. «â€ŠPour les examinateurs de l'époque, le face-à-face était le meilleur moyen de juger des qualités intellectuelles et morales des candidats », explique M. Azzola. Le programme, lui, tenait en quelques lignes. La loi du 15 fructidor an III en fixait les contours : maîtrise de l'arithmétique, de l'algèbre et de la géométrie. Rapidement, néanmoins, d'autres matières ont fait leur apparition, comme le latin ou le dessin. «â€ŠUn bon dirigeant se devait déjà d'être doté d'une solide culture classique », dit M. Azzola.

«â€ŠX » est «â€Šl'inconnue » en mathématiques

Le concours s'est corsé depuis. Si l'introduction de nouvelles matières (anglais, sport, physique-chimie) reflète le caractère «â€Špluridisciplinaire » voulu à Polytechnique, les épreuves de maths restent déterminantes. Elles valent une quarantaine de points en tout, contre une dizaine pour les épreuves de français. «â€ŠX » est d'ailleurs «â€Šl'inconnue » en mathématiques, preuve de l'importance de cette discipline à l'examen d'entrée. C'est celle qui demande le plus de préparation.

«â€ŠIl faut vraiment connaître le programme du concours sur le bout des doigts avant de s'y présenter », martèle Pierre Chapon, diplômé de Polytechnique en 2009 et auteur de Je vais vous apprendre à intégrer l'X (éditions du 46, 304 pages, 29 euros). D'où l'intérêt des classes préparatoires. «â€ŠDeux heures de cours dans cette matière correspondent à plus de deux heures de révision », souligne M. Chapon. Deux heures pour relire et assimiler ses notes, et un certain temps pour en faire les exercices. « Mieux vaut en réussir un et l'avoir bien compris qu'en survoler dix en s'empressant d'aller chercher la solution », estime-t-il.

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