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Entrée à l'IRIC : Les grandes manœuvres ont commencé

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Accusé d'avoir ouvert des concours, sans consulter le directeur de cette école, le Minesup dément formellement.

En naviguant sur le site internet du ministère de l'Enseignement supérieur, les internautes curieux tomberont sur des communiqués signés de Jacques Fame Ndongo. Lesquels portent ouverture des concours d'entrée au cycle de master professionnel en Relations internationales au titre de l'année académique 2015/2016, en filières contentieux international, communication et action publique internationales, marketing international, banque, monnaie, finances internationales, intégration régionale et management des institutions communautaires.

Au constat, un premier communiqué ouvrant ces concours a été signé le 1er juin 2015. Le second, qui modifie le premier, est signé le 26 juin 2015 du même ministre de l'Enseignement supérieur. Le nombre de places par filières (35) est inchangé, idem pour les conditions à remplir par les candidats et les modalités de déroulement des différents concours. La date-limite de dépôt des dossiers est fixée au 18 septembre 2015. Les épreuves écrites vont, quant à elles, se dérouler les 22 et 23 septembre 2015.

Que s'est-il passé pour qu'on enregistre deux communiqués pour les mêmes concours ? A l'Institut des Relations internationales du Cameroun (Iric), la réponse est toute simple : le ministre de l'Enseignement supérieur, dans une logique de « reprise en main » de l'organisation des concours d'entrée dans cet établissement de l'université de Yaoundé II-Soa, après le dernier scandale lié aux résultats en filière Diplomatie, a signé lesdits communiqués « à l'insu du directeur Pierre Emmanuel Tabi ». Considéré comme le « protégé » (d'autres préfèrent le terme poulain) du ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, ce dernier n'est pas en odeur de sainteté auprès de nombreux enseignants de l'Iric, qui le qualifient d' « usurpateur ». Ceci au motif qu'il n'est que ministre plénipotentiaire et non universitaire.

Pour ne rien arranger, c'est sous son magistère que l'Iric a connu « les plus gros scandales de son histoire ». Les derniers en date étant ces séminaires scientifiques en Chine pour lesquels des agents d'appui ont été choisis à la place d'enseignants-chercheurs, mais aussi cette crise de liquidités, que traverse l'école depuis janvier 2015, et qui suscite le courroux des enseignants.

Joint au téléphone hier, le ministre Jacques Fame Ndongo explique que le directeur de l'Iric l'a rencontré au bureau pour lui demander de « reporter » le concours, question d'avoir un nombre plus important de candidats aux concours susmentionnés. « Je ne peux pas me substituer à un chef d'établissement, encore moins à un recteur. C'est le directeur de l'Iric qui a préparé les textes ouvrant ces concours. J'ai plus de 100 établissements académiques sous ma charge. Je n'ai ni les capacités physiques, ni les capacités mentales, encore moins la force psychologique pour faire le travail des chefs d'établissements ou des recteurs, ce d'autant plus moi-même, j'ai eu à exercer ces fonctions », explique le chancelier des ordres académiques.

Pour Fame Ndongo, la page du « scandale de la filière diplomatie » est tournée. « Je suis un républicain, cette affaire est à présent derrière nous », assure-t-il. On le verra bien en décembre ou janvier prochain lorsque sera ouvert le concours d'entrée au cycle de master professionnel en Relations internationales, filière diplomatie. Un concours qui charrie beaucoup d'intérêts, car les deux ans de formation dans cette filière (contrairement aux autres) donnent directement accès à la Fonction publique camerounaise et au prestigieux titre de « diplomate ».

© Mutations : Georges Alain Boyomo

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