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Fête de la jeunesse au Cameroun, une célébration très ancienne

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La première édition de la fête nationale de la jeunesse fut célébrée le 11 février 1966. 

Initiée par le président Ahmadou Ahidjo, la première édition de la fête nationale de la jeunesse fut célébrée le 11 février 1966, et fut lancée officiellement par Monsieur Félix Tonyé Mbock, alors ministre de la jeunesse. Le premier président du Cameroun, Ahmadou Ahidjio, affirmait en effet que « les jeunes sont le fer de lance de la nation » et qu'ils ont un rôle important à jouer dans le devenir socio-économique et politique du pays, et devraient activement participer à l’édification d’un Cameroun prospère. L’accession du Cameroun à l’indépendance, et son entrée dans le concert des Nations, s’accompagne par la reconnaissance des autres Etats. Ainsi aux lendemains de l’indépendance, comme avec tant d’autres, le Cameroun n’hésite pas à le faire avec Israël. Quelques temps après cette indépendance et l’établissement des relations diplomatiques, le ministre camerounais en charge à l’époque des problèmes de la jeunesse, effectue une visite en Israël où il sera positivement marqué par l’encadrement de la jeunesse. De là, viendra l’idée d’une journée en l’honneur de la jeunesse. A son retour au pays, une invitation est adressée à la partie israélienne de se rendre au Cameroun. De la concertation entre les deux partenaires, naîtra cette fameuse Fête de la Jeunesse en 1966, le 11 février.

   

Une autre source historique, celle du ministère de la jeunesse au Cameroun, révèle qu'en 1965, une mission d’observation du service de la jeunesse du Commissariat à la Jeunesse, à l’Éducation et aux Sports, s’est rendue au Cameroun Occidental. Son rapport obtint l’agrément des autorités fédérales qui décidèrent de consacrer une journée nationale à la jeunesse pour magnifier le rôle important de celle-ci. Ainsi, la date du 11 février est choisie en souvenir du référendum du 11 février 1961 qui a vu la partie méridionale opter pour le rattachement au Cameroun francophone, indépendant depuis 1960, pendant que la partie septentrionale choisissait l’intégration au Nigeria. En 1967, la fête de la Jeunesse, institution uniquement anglophone à l’origine, devient nationale.

A l’époque, la fête s’étendait sur un mois entier. Mais de nos jours, dans le souci d’éviter des perturbations sur le cours normal des emplois de temps scolaires, elle est réduite à sept jours. Sept jours, soit une semaine de la jeunesse pendant laquelle les jeunes montrent leurs talents dans les domaines culturels et sportifs. A chaque édition, un thème en rapport avec le contexte socio politique est choisi par le ministre de la jeunesse. Le thème choisi cette année pour la fête de la jeunesse est: « Jeunesse, patriotisme et promotion de l’intégration nationale ». La fête a également un accent populaire par les soirées culturelles, organisées dans divers établissements scolaires et universitaires. Cette célébration est surtout marquée par le défilé au boulevard du 20 mai à Yaoundé et dans les régions du Cameroun, qui constitue la boucle et l’apothéose de cet évènement. Sans toutefois oublier le traditionnel discours du chef de l’Etat à la jeunesse, le 10 février.

Ingrid Alice Ngounou d'Halluin, Journal du Cameroun

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