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Inquiétante épidémie de fièvre Ebola en Guinée

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Au moins 61 personnes sont mortes de ce virus qui est l'un des plus dangereux pour l'homme et contre lequel il n'existe aucun traitement.


STRINGER/REUTERS
Médecins sans frontières a fait acheminer du matériel médical et des renforts humains pour venir en aide aux populations guinéennes touchées par une épidémie de fièvre Ebola.

L'inquiétude monte en Guinée alors que progresse la première épidémie de fièvre Ebola qu'ait jamais connu le pays. Au moins 61 personnes sont mortes sur les 87 cas recensés depuis début février. Les autorités craignent désormais que la maladie, l'une des plus dangereuses au monde pour l'homme, n'atteigne bientôt la capitale, Conakry, qui compte 1,5 à 2 millions d'habitants.

Très contagieux, le virus Ebola provoque des fièvres hémorragiques qui se manifestent par une forte fièvre, des diarrhées, des vomissements et des hémorragies internes et externes. Il se transmet à l'homme par l'intermédiaire d'animaux sauvages (chimpanzés, chauve-souris, porc épique, antilopes), en général dans des villages isolés d'Afrique centrale et de l'Ouest, et se propage ensuite dans les populations par contact direct avec un sujet infecté. La durée d'incubation varie de 2 à 21 jours, et le taux de mortalité peut atteindre 90 %.

La difficulté présentée par Ebola tient à ce que l'on ignore encore quelle espèce animale fait office de «réservoir» du virus, et que l'on ne dispose d'aucun vaccin préventif ni de traitement. Les vaccins et médicaments en préparation nécessitent encore des années de recherches. Depuis sa découverte en République démocratique du Congo (ex-Zaïre) en 1976, la fièvre Ebola a provoqué la mort d'au moins 1200 personnes pour 1850 cas avérés.

Une autre forme de fièvre à Conakry

«En Guinée, un pays dont les infrastructures sanitaires sont déjà faibles, une maladie comme celle-ci peut être dévastatrice», souligne dans un communiqué le Dr Mohamed Ag Ayoya, représentant de l'Unicef en Guinée. En outre les personnels médicaux comptent parmi les premières victimes, ce qui menace encore davantage le déroulement des soins. «Au moins huit agents de santé ont été tués à ce jour», indique l'Unicef.

En collaboration avec le ministère guinéen de la Santé, l'Unicef a livré dans les zones les plus affectées cinq tonnes de médicaments et d'équipements médicaux tels que des gants, nattes plastiques, couvertures, protège-nez, et des solutions de réhydratation orale et intraveineuse pour protéger le personnel médical et traiter les malades. Par ailleurs, l'ONG Médecins Sans Frontières a annoncé samedi l'envoi de renforts pour assister les 24 médecins, infirmiers, logisticiens et spécialistes de l'hygiène présents sur place.

Des informations contradictoires circulaient lundi sur la progression du virus dans le pays. Les premiers cas identifiés dans le sud du pays ont fait l'objet d'analyses par les centres Pasteur de Paris et de Lyon, qui a confirmé la responsabilité du virus Ebola. En revanche, trois cas suspects à Conakry, présentés dans un premier temps comme le signe que l'épidémie touchait la capitale, relèveraient d'une autre forme de fièvre hémorragique, selon l'institut Pasteur de Dakar.

lefigaro.fr

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