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Faculté des sciences juridiques et politiques: Tribalisme à l’Université de Douala

News Sur les Campus  Douala, Littoral, Cameroun
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Sur fond de complots, d'exclusions, de brimades et de chasse aux sorcières, après une année de trêve pendant le décanat du Pr Léopold Donfack Sonkeng, cette faculté revient au-devant de la scène dans la rubrique de faits divers. Ambiance !

Une ambiance surchauffée traverse actuellement la faculté des sciences juridiques et politiques de l'Université de Douala. Régulièrement recadrées par le recteur Dieudonné Oyono, les choses ont fini par s'envenimer en son absence. Deux lettres de dénonciation du Pr Jean Gatsi contre le Dr Albert Mandjack, et celle - non encore confirmée - du Pr Aboya et du Pr Ngueletou qui se seraient insurgés contre les multiples humiliations subies de la part de leur chef de département, le Pr Janvier Onana. De sources concordantes, tout serait parti des difficultés éprouvées par le doyen André Akam Akam à tenir une faculté apaisée par son prédécesseur, le Pr Léopold Donfack.

Selon nos enquêtes, le doyen André Akam Akam aurait choisi de laisser à six reprises de suite l'intérim du décanat au Dr Albert Mandjack, chargé de cours. Dans une configuration du décanat comportant au moins deux professeurs vice-doyens, l'ensemble des enseignants de rang magistral voit d'un mauvais œil cette option du doyen Akam, l'objectif selon eux étant de les humilier en actionnant un chargé de cours pour les « mater, les convoquant à temps et à contretemps dans son bureau pour leur donner des injonctions, à défaut de leur faire publiquement des remontrances», révèle une source ayant requis l'anonymat. Des attitudes que le Pr Jean Gatsi juge alors inconcevable et décide de percer l'abcès. De son côté, le Professeur Aboya Manassé Endong semble pâtir de sa proximité avec le Pr Magloire Ondoa qui a remplacé le doyen Akam Akam à Yaoundé, et souffre de son amitié avec le Pr Donfack que le doyen Akam Akam a remplacé à Douala.

Or, en récupérant et en réhabilitant en 2012, Gatsi et Aboya, deux «pestiférés», le ministre de l'Enseignement supérieur avait très bien compris le vrai problème de cette faculté dont l'exclusion était la règle. Curieusement, mis au courant de cette ambiance redevenue délétère, les plus proches collaborateurs du même ministre de l'Enseignement supérieur, auraient crié au complot des Bamileké contre les Bétis. Selon des sources exclusives, ils auraient ainsi planifié l'éventualité d'excentrer Jean Gatsi à Dschang et Aboya Manassé à Maroua ou à Ngaoundéré, à défaut de les limoger dans les mouvements en préparation.
Des options qui n'occultent pas le problème de gouvernance à la tête de cette faculté, longtemps traumatisée et qui s'est pourtant vue renaître avec Dieudonné Oyono. D'où cette question lancinante : « pourquoi ça s'est bien passé avec Donfack et les mêmes acteurs, et ça se passe très mal sous Akam Akam ? », interroge une de nos sources.

© Frédéric BOUNGOU | Le Messager

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