Procédure judiciaire pour qu'un chimpanzé soit reconnu comme personne

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Les chimpanzés peuvent-ils prétendre aux droits de l'homme? Une organisation de défense des animaux vient en tout cas de saisir la justice américaine pour faire établir qu'ils sont "légalement des personnes".

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Le "Non Human Rights Project", a saisi lundi la justice à Johnstown, dans l'Etat de New York, au nom de Tommy, un chimpanzé actuellement en cage sur un terrain pour caravanes dans la localité toute proche de Gloversville.

Elle prévoyait de faire de même mardi à Niagara Falls (Etat de New York) au nom de Kiko, un chimpanzé sourd, à Niagara Falls, propriété d'un particulier, et jeudi pour deux autres primates, Hercules et Leo, propriétés d'un centre de recherches à Long Island.

L'association, qui se présente comme la seule organisation travaillant à la défense "des espèces autres que la nôtre", demande à la justice de reconnaître aux chimpanzés leur "liberté de mouvement", et d'ordonner qu'ils soient envoyés dans un sanctuaire pour primates en Amérique du Nord, afin qu'ils puissent vivre "parmi les leurs dans un univers aussi proche que possible de l'état sauvage".

L'association a fait la demande d'un mandat d'habeas corpus, qui énonce la liberté fondamentale de ne pas être emprisonné sans jugement.

Elle souligne que les tribunaux de New York avaient permis aux esclaves d'utiliser le mandat (d'habeas corpus) pour établir qu'ils n'étaient pas une propriété et avaient droit à la liberté.

"Notre dossier (...) établit clairement pourquoi ces êtres autonomes, au comportement complexe, ont le droit légal de ne pas être emprisonnés", affirme l'association à propos des chimpanzés.