Des « sociétés » prétendent recruter des cadres, agents de maîtrise… moyennant de l’argent.
Les arnaqueurs sont dans la ville. Le stratagème est simple et bien huilé. Des affiches placardées à différents endroits dans les campus de l’université de Douala. Des prospectus, distribués à des carrefours très fréquentées, annonçant l’ouverture imminente d’une grande entreprise et des recrutements à ma pelle. Des messages tels « offre d’emploi, intéressé : appeler le numéro de téléphone… ». Mais au moment de signer le contrat, votre interlocuteur vous demande 200 000 F pour la place d’agent de maîtrise, 300 000 F pour celle de cadre.
Des familles hésiteraient-elles longtemps devant pareil proposition ? Pas sûr. « En deux mois, on est vite rentré dans ses frais », pensait Michel M. avant de se rendre compte qu’il a été victime d’une escroquerie. Son prétendu recruteur a disparu avec l’argent. Le téléphone de la fameuse société ne passe plus. Il affirme avoir perdu plus de 300 000 F dans sa quête d’emploi.
CT (Cameroon Tribune) a rencontré l’infortuné au cabinet du gouverneur du Littoral qui a directement tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué. A en croire Joseph Beti Assomo, le phénomène a pris des proportions inquiétantes. « des pseudo directeurs de sociétés prétendues en création, procéderaient, moyennant de l’argent, à des recrutements de jeunes gens à qui ils feraient miroiter de faramineux salaires », signale le gouverneur.
Le chef de terre invite les populations « à dénoncer sans hésitation » et sans faiblesse les auteurs de telles pratiques auprès des autorités. Le sujet était d’ailleurs à l’ordre du jour de la réunion de sécurité qu’il a présidé lundi dernier (le 15/11/2012) avec l’Etat-major de la région du littoral.
MESSI BALA