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Afrique: La malnutrition infantile toujours mortelle

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Chaque année en Afrique de l’Ouest et du Centre 2,3 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent et plus d’un million de ces décès sont dus à la malnutrition sous sa forme aiguë ou chronique.

Un atelier régional de formation des parlementaires africains sur la nutrition s’est ouvert le 12 novembre à Brazzaville au cours duquel il a été constaté que chaque année en Afrique de l’Ouest et du Centre 2,3 millions d’enfants de moins de cinq ans décèdent et plus d’un million de ces décès sont dus à la malnutrition que ce soit sous sa forme aigue ou chronique. A travers cet atelier de trois jours organisé par le Bureau régional de l’UNICEF Afrique basé au Sénégal, les parlementaires engagés dans les secteurs sociaux, vont acquérir des connaissances sur l’importance de la malnutrition, ses conséquences sur le développement humain et économique des pays, leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre la malnutrition à travers les instruments de l’Assemblée nationale et les techniques de l’information et de la communication qui leur permettant d’être à l’écoute de leurs mandants.


© misola.org
La malnutrition infantile toujours mortelle en Afrique

A l’issue de la formation, les participants rédigeront une feuille de route et s’engageront à tout mettre en œuvre dans leurs pays respectifs, afin que les engagements déclinés dans cette feuille soient vraiment effectifs. Aussi, il sera question de constituer un réseau de parlementaires dénommé «Champions Nutrition». «La malnutrition aigüe ou émaciation, en est la forme la plus visible et la plus connue. Elle est mesurée par le rapport entre la taille et le poids d’un enfant. Les enfants malnutris aigus apparaissent tares maigres, le ventre et les pieds gonflés. Ce type de malnutrition se manifeste surtout dans des contextes d’urgence et les enfants qui en sont affectés sont à haut risque de tomber malades et mourir», a déclaré le Représentant de l’UNICEF au Congo, M.Aloys Kamuragiye.

Cependant, a-t-il ajouté, «il existe un autre type de malnutrition moins visible, mais plus dangereuse qui affecte un enfant sur trois. C’est une malnutrition chronique ou retard de croissance. Etant moins visible et moins spectaculaire, elle avait reçu jusqu’à un passé récent moins d’attention de la part des pays africains et de celle de la communauté internationale et donc moins de ressources pour la combattre». «La malnutrition chronique a aussi des conséquences néfastes sur le développement des pays parce qu’elle augmente les couts de santé. En plus, quand ils seront adultes, ils seront moins productifs, induisant des pertes économiques pour eux-mêmes et pour leurs pays. Il a été estimé que les pertes de gains économiques provoqués par la malnutrition chronique varient par individu de 22 à 45% et de 2 à 3% du Produit Intérieur Brut (PIB), soit au moins sept milliards de dollars », a poursuivi M.Kamuragiye. Eu égard à cela, il a invité les parlementaires à jouer pleinement leurs rôles dans le souci de lutter contre la malnutrition dans toute la chaîne décisionnelle dans laquelle ils sont impliqués afin qu’ils deviennent des champions de la visibilité et de l’accroissement du budget nécessaire consacré à l’éradication du fléau.

Reconnaissant la gravité de ce fléau, la première secrétaire du Sénat de la République du Congo, Philomène Fouty Soungou, a précisé qu’ «il s’agit donc d’un réel problème non seulement de santé publique, mais aussi et surtout de développement socio-économique sur lequel se penche depuis plusieurs décennies la communauté internationale». «Le défi de la réduction voire de l’éradication de la sous-nutrition, est une question transversale qui exige une synergie entre les différents acteurs concernés par le sujet. Les parlementaires qui ont la double mission de légiférer sur toutes les questions de la vie et de contrôler l’action de l’Exécutif, constituent des acteurs de premier ordre dont l’implication et l’engagement dans ce combat essentiel», a-t-elle fait savoir.

Au Congo, la situation n’est pas moins alarmante. Sur les 637.000 enfants de moins de 5 ans, 14.000 n’atteignent pas l’âge de cinq ans. 6.300 (45%) décèdent des causes de la malnutrition, près de 25% souffrent de retard de croissance et 67% enfants de 6 à 59 mois souffrent d’anémie en fer et 54% des femmes de 15 à 49 ans.

Par journaldebrazza.com avec ACI

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