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Agriculture: Le Cameroun entend tripler sa production de café

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Adama Dosso, ambassadeur de Côte d’Ivoire accrédité à Yaoundé, a révélé que son pays et le Cameroun s’apprêtent à introduire dans leurs filières café respectives, de nouvelles variétés de semences améliorées. Cette introduction entre dans le cadre de la politique d’amélioration de la qualité et de la quantité de cette spéculation engagée par chacun de ces pays depuis quelques années. L’objectif est de doubler, voire tripler la production d’ici cinq ans. Les nouvelles variétés de semences améliorées, déjà expérimentées au Brésil avec de très bons résultats, peuvent entrer en production au bout de 10 mois seulement. Celles actuellement utilisées au Cameroun doivent attendre 3 à 5 ans pour passer à la vitesse de croisière. En plus, comme l’explique Omer Gatien Maledi, secrétaire exécutif du Conseil interprofessionnel du cacao et café (Cicc), ces nouvelles variétés permettent en plus de doubler, voire de tripler la production à l’hectare.

Actuellement, le Cameroun produit en moyenne 40 000 à 50 000 tonnes de café par an. Contre près de 150 000 tonnes il y a une vingtaine d’années, avant que la filière ne connaisse une régression terrible due à l’abandon des plantations causée par la baisse des cours mondiaux. Il y a donc de l’espoir dans l’air, avec ces nouvelles variétés de robusta et d’arabica, les deux types de café cultivés dans le pays. L’année dernière, le Cameroun avait enregistré une légère hausse de 15% pour le café robusta et 1% pour l’arabica. Les nouvelles variétés de semences dont on parle sont en cours d’expérimentation par l’Institut de recherche agronomique pour le développement (Irad). Et avec elles, l’espoir est d’atteindre d’ici 2015 une production annuelle de 125 000 tonnes, soit 100 000 tonnes pour le robusta et 25 000 tonnes pour l’arabica.

Financement 

Mais, pour cela, il faudra mettre le paquet sur les moyens financiers, souligne-t-on au Cicc. Et tous ces financements ne sont pas encore disponibles. Cela veut dire que les différents programmes devront poursuivre de manière intense leur recherche de financements. Au Cicc, certains programmes existent déjà qui permettent d’appuyer les agriculteurs. Il y a notamment le programme New Generation qui consiste à rajeunir la force de production (en 2011, l’âge moyen du producteur de café était compris entre 55 ans et 65 ans), de rajeunir les plantations déjà vieilles, d’en créer de nouvelles, et au final d’accroitre la production globale du café.

D’autres organismes mettent en place des programmes dans le sens d’accroitre cette production. Outre les subventions ponctuelles et les programmes d’accompagnement mis en place par le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), les pouvoirs publics assurent le suivi jusqu’à la production et offrent gracieusement pendant les trois premières années les plants de caféiers et les intrants comme les engrais, les fongicides, les herbicides, etc. A cet égard, le gouvernement a mis en place le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), doté d’un capital de 16 milliards Fcfa pour financer la relance des deux filières, soutenir la recherche qui est un gage d’amélioration de la qualité, promouvoir la transformation et la consommation locales, et appuyer les programmes de formation des opérateurs de la filières.

Le Messager, Sep 19th, 2013

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