Illustration

L'orientation académique universitaire

Magazine Interviews  Cameroun
Partager sur Partager sur Facebook   Partager sur X (Twitter)   Envoyer à un ami
Annonce Sponsorisée

Les jeunes bacheliers n’ont pas toujours l’opportunité de recevoir une orientation académique fiable pour leurs études universitaires. Soucieux de les accompagner dans ce sens, SUPMAGAZINE est allé à la rencontre de madame FANSI Jeanne Antoinette, experte en Ressources Humaines, par ailleurs DG de CIBLE RH.  Interrogée sur ce fait, elle nous répond :

                                

                              Mme Jeanne Antoinette FANSI, DG Cible RH

Madame, qu’est-ce que l’orientation académique universitaire ?

L’orientation académique universitaire c’est l’activité qui consiste à faire en sorte qu’un étudiant puisse choisir une filière compatible avec ce qu’il veut faire et qu’il est capable d’apprendre. Par ailleurs, vous avez des définitions dans des dictionnaires…

Pour une orientation académique digne de ce nom, quels sont les facteurs à prendre en considération ? Il y a beaucoup de facteurs : d’abord il y a les intérêts personnels (motivation) ; il y a le quotient intellectuel (QI) ;  ensuite il y a les  aptitudes à mener à bien des études spécifiques, un métier ; après il faudra avoir le QI (quotient intellectuel) et enfin  les aptitudes  et capacités requises. Donc, pour résumer par rapport à l’orientation professionnelle, il faut avoir la motivation, il faut avoir les capacités de mener à bien des études, un métier…, Tout le monde ne peut pas tout faire, mais certainement chacun a des prédispositions pour un métier et/ou un groupe de métiers.

Nous avons le plus souvent vécu des situations où des étudiants changent de filière après avoir passé une ou deux années à l’ université. Pensez-vous que cela soit dû à une mauvaise orientation académique ?

Oui c’est sûr ! La seule vraie raison c’est qu’on s’est trompé… Face à ce constat on se dit « oui, je vais changer de filière. ». D’où l’importance de l’orientation scolaire et universitaire. Car durant ces années passées à l’université, le candidat a perdu beaucoup d’argent et beaucoup de temps ; vous savez que les deux c’est toujours l’argent, le temps et l’argent, l’argent et le temps.

Aussi, il faut que les parents prennent conscience de ce fait. Parce qu’une mauvaise orientation, c’est de l’argent perdu, personne ne vous remboursera cet argent. Donc il y a beaucoup de jeunes qui se trompent, et les parents avec car la plus part du temps c’est la décision de l’un ou des autres.

Comment procéder au choix d’une filière ?

Le choix d’une filière doit être fait de façon minutieuse. J’insiste sur ce mot. Il faut prendre le temps de regarder ce qu’on a dit tout à l’heure : qu’est-ce que j’aime faire ? Quelles sont mes aptitudes ? Quels sont les secteurs d’avenir, quelles sont les entreprises qui recrutent, les métiers qui recrutent. Les jeunes qui choisissent au hasard ou seulement en fonction du voisin parce que celui-ci a de belles voitures, une belle maison, est directeur commercial dans une entreprise, est entrain de s’égarer dans son choix. Non, ça ne se passe pas comme ça. Donc comment procéder ? On analyse le secteur d’activité, on regarde son potentiel. On se demande : qu’est-ce que j’aime faire ? On prend en compte son âge… Par exemple si vous avez votre baccalauréat à 22 ans, il est difficile que vous fassiez médecine, d’ailleurs toutes les écoles de médecine recrutent très tôt : 16 ans – 17 ans.

Dans le choix d’une filière, il faut aussi tenir compte des parents. Si par exemple un étudiant veut faire des études d’aviation, il devrait tenir compte de la bourse de ses parents, car cette formation coûte excessivement chère. Ce sont les parents qui financent les études des étudiants la plus part des temps. Donc toujours se rassurer que le parent  peut payer le coût de la formation choisie.

Enfin, se projeter sur le futur, le moyen terme (4 à 5 ans). Quand je fais les études c’est pour travailler aussi. Alors est-ce que ce métier que je choisi aujourd’hui existera encore à la fin de mes études ? Est-ce que ce métier va être utile dans les entreprises qui m’intéressent ?...

On se rappelle que vous avez dit qu’une bonne orientation prend du temps. Seulement, juste après son baccalauréat, le jeune bachelier a parfois moins de 3 mois pour choisir une filière universitaire. En si peu de temps, que faire pour ne pas se tromper d’orientation ?

Quand je parle de temps ici, ce n’est pas de façon extensible. C’est d’y consacrer un moment en famille : c’est le lieu de la première réflexion. Parce qu’il y a des gens qui demandent juste : « tu vas faire quoi après ton bacc ? », et l’autre qui répond : « je vais faire le droit ». Ca ne marche pas comme ça ! Il faut y réfléchir, il faut rencontrer des gens, il faut poser des questions, se renseigner, il faut venir nous voir nous qui nous intéressons à ces questions..

 Non ! Souvent les parents prennent ce sujet à la légère… Moi je sais que dans chaque famille africaine il y a toujours quelqu’un (un oncle, une tante…) qui sait quelque chose au sujet de l’orientation, et donc capable d’orienter un jeune bachelier vers un meilleur avenir. Et puis maintenant, il y a des professionnels comme nous qui disons : ok, ça suffit. Maintenant il faut des services spécifiques pour répondre à cette problématique.

Certaines personnes estiment que les jeunes devraient opter pour les filières en plein essor notamment l’informatique, le transport et logistique ou encore le management… Vous en tant qu’experte en Ressources Humaines, quel est votre avis à ce sujet ?

C’est important dans le choix, mais ce n’est pas tout. Il y a des « métiers à la mode », notamment tout ce qui est visible. Seulement, c’est éphémère, c’est juste ce qu’on voit… Vous ne savez pas quelles sont les contraintes de ces postes là au quotidien ; qu’est-ce que ça lui a pris en termes de temps et de coût ? Voilà pourquoi il ne faut pas seulement se contenter de ce qui est à la mode, de ce qu’on voit. Il faut analyser métier après métier, et se dire : moi je veux faire ce métier, est-ce que j’y arriverai ? Est-ce que vous savez qu’il y a des gens qui ne peuvent pas travailler en Front Office ? Il y a des gens timides qui veulent juste avoir un lap top en back office  pour faire des merveilles. Donc on tient compte de plusieurs paramètres avant de choisir une filière. Il ne faut pas choisir en fonction de la mode, mais on réfléchit à ses  moyens, à son potentiel, à ses motivations et si le métier choisi coïncide avec les métiers à la mode, c’est tant mieux.

Tout récemment, CIBLE RH a ouvert en son sein une nouvelle division : « Cible RH oriente ». Nous aimerions que vous nous disiez un mot là dessus.

Je ne voudrais pas faire beaucoup de publicité mais, je veux vous dire que c’est la somme de l’expérience acquise durant plus de 25 années de travail.  CIBLE RH Orient se veut un produit qui apporte aux étudiants et aux parents des solutions concernant l’orientation universitaire. Parce que pour toutes les questions concernant l’orientation,  Il  existe pourtant des solutions scientifiques.

Nous arrivons à la fin de notre entretien, votre mot de fin madame.

Je vous remercie d’avoir pensé à cette interview. Nous n’en donnons pas beaucoup, mais quand j’ai vu que vos préoccupations correspondaient à l’actualité  de Cible RH, je n’ai plus hésité à vous parler.

En dehors de nos activités purement professionnelles, nous nous positionnons dans un cadre social pour apporter de l’aide aux jeunes comme je vous l’ai expliqué. Nous avons aussi un challenge plus grand : nous devons parler des métiers d’avenir et les métiers ; les métiers de développement (qui portent le développement d’un pays émergent comme le nôtre). Par exemple, un pays qui est en plein développement comme le Cameroun avec les grandes réalisations, il faut des métiers techniques : il nous faut des BTS techniques tous métiers confondus, car on ne peut pas bâtir sans les maçons, sans les électriciens, sans les mécaniciens, etc. Tout le monde veut faire les études : c’est une motivation parfaite, nous avons le devoir d’aider au choix des meilleures études eu égard aux défis économiques et aux ambitions des apprenants. Vous voyez un pays comme l’Allemagne, sa force  et son expertise ont été bâties sur les BTS, les BTS pratiques où les gens sont super compétents pour faire le travail en industrie et les machines outils. L’orientation universitaire est un outil qui apporte une valeur ajoutée dans le monde universitaire et dans les filières professionnelles. Je vous remercie.

C’est nous qui vous remercions !

Et vous ? Qu'en pensez-vous ?
Faites nous part de votre réaction en laissant un commentaire.
Je donne mon avis
Partager sur Partager sur Facebook   Partager sur X (Twitter)   Envoyer à un ami