L'attaque terroriste des islamistes somaliens d'Al Chabaab jeudi 2 avril contre l'université de Garissa au Kenya est la plus sanglante que le pays ait connue depuis 2011. Les réactions de la communauté internationale sont vigoureuses pour dénoncer, « une violence aveugle contre la jeunesse et l'éducation ».
Le Kenya est une fois encore la cible d'un attentat terroriste. Selon les autorités kenyanes, plus de 148 personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées, le 2 avril, dans l'attaque d'un campus universitaire à Garissa, dans l'est du Kenya. Quelques heures plus tard, les terroristes somaliens ont revendiqué l'attentat, rapporte l'APF.
La réaction de la communauté internationale a été vigoureuse : la secrétaire générale de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, « condamne avec la plus grande fermeté », l'attentat perpétré jeudi à l'Université de Garissa, rapporte un communiqué. « S'en prendre à la jeunesse d'un pays, à des étudiants dans le campus d'une université qui représente le lieu de la connaissance et du progrès, traduit une volonté déterminée des terroristes de saper l'avenir d'une nation », a déclaré Michaëlle Jean dans le même communiqué. Même son de clôche du côté de Washington, puisque le soir de l'attentat, la Maison blanche a condamné avec fermeté « les attaques contre des innocents au Kenya ». La France, quant à elle, se dit prête à coopérer avec les autorités kenyanes dans la lutte contre le terrorisme : « Le président de la République exprime sa solidarité avec le peuple kényan, qui doit faire face au terrorisme le plus abject, celui qui s'attaque à la jeunesse, au savoir et à l'éducation », a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
Enfin, le président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamud, a dénoncé une « attaque barbare », en présentant aussi « ses condoléances aux familles de ceux qui ont été tués par des terroristes impitoyables ». Le dirigeant somalien a appelé à la coopération entre les deux pays pour lutter efficacement contre les islamistes Chebaab implantés en Somalie et qui sèment depuis près de deux décennies le chaos dans la région.