Le ministre des Enseignements secondaires a supervisé le démarrage des épreuves écrites du baccalauréat dans quatre Centres de la ville, lundi.
C'est un dispositif spécial qui a été mis en place dans tous les 32 sous-centres du baccalauréat et GCE 2015 dans la région de l'Extrême-Nord.
Dans un contexte où l'insécurité transfrontalière a marqué négativement les esprits, le gouvernement n'a rien laissé qui puisse perturber le bon déroulement des examens de la session 2015 dans la région de l'Extrême-Nord. Lundi, les 8 300 candidats inscrits au baccalauréat et les 499 aux GCE ont passé les premières épreuves écrites dans une quiétude et une sérénité sans faille.
Le ministre des Enseignements secondaires a effectué le déplacement de Maroua pour s'assurer du bon déroulement de ces examens. Arrivé à Maroua depuis samedi dernier, Louis Bapès Bapès a visité hier, quatre centres de la ville de Maroua.
Au lycée technique, au lycée classique, au lycée bilingue et au lycée de Domayo, le ministre, qu'accompagnait le gouverneur Midjiyawa Bakari, a observé le calme qui régnait dans ces centres d'examen en dépit de quelques absences. Un dispositif sécuritaire très subtil est mis en place autour des établissements où se déroulent les examens. Il n'est pas question, souligne un responsable des forces de maintien de l'ordre d'installer les candidats dans une sorte de psychose.
En revanche, dans les départements du Logone et Chari, du Mayo-Sava et du Mayo-Tsanaga où les attaques de la secte terroriste Boko Haram ont été durement ressenties par les populations, une ceinture de sécurité a été installée autour des sous-centres d'examen. Cette veille sécuritaire restera activée pendant tout, le déroulement des épreuves écrites, les délibérations jusqu'à la publication des résultats définitifs.
La présence de Louis Bapès Bapès dans cette région vise également à évaluer le train des mesures gouvernementales mises en branle pour sauver l'école dans cette partie du pays du fait des exactions de la secte terroriste Boko Haram. Sur très hautes instructions du chef de l'Etat, un plan d'urgence de construction des infrastructures scolaires est en cours d'exécution dans la région de l'Extrême-Nord. Ce plan prévoit la construction de 196 salles de classe équipées de 7930 tables-blancs et de 270 bureaux, la réalisation de 79 forages, de 84 latrines, de 20 dortoirs et de 10 cantines scolaires.
Par ailleurs, pour éviter une année blanche et une fracture de niveau de scolarité entre les élèves de la région de l'Extrême-nord et ceux du reste du Cameroun, le chef de l'Etat avait instruit le déblocage de 350 millions de FCFA destinés à la réinstallation des élèves et enseignants de ces zones affectées. Cet argent a servi au paiement des frais d'examens et à l'organisation des cours de mise à niveau au bénéfice des élèves affectés par l'insécurité. Pour assurer un bon déroulement des examens dans les zones à risques, certains centres et sous-centres d'examen ont été délocalisés pour des villes où les infrastructures n'ont pas été touchées.
Il s'agit des établissements situés sur le corridor frontalier avec le Nigeria et qui ont subi les affres des terroristes de la secte Boko Haram. Il s'agit entre autres des établissements des arrondissements de Fotokol dans le Logone et Chari, de Kolofata, dans le Mayo Sava et du lycée d'Ashigachia dans le Mayo-Tsanaga.