Un comité technique sera mis en place dans les prochains jours pour définir une grille de points à retrancher aux conducteurs automobilistes en fonction de la gravité des infractions.
Le système de permis de conduire à points sera instauré au Cameroun dès janvier 2014, c'est-à-dire, à chaque type d'infractions signalées par les brigades routières, correspondra un nombre de points à retirer au conducteur jusqu'à sa suspension pour une durée d'un an, a annoncé le ministre des Transports, Robert Nkili, au cours d'une conférence de presse vendredi à Yaoundé. "Face à la résurgence du phénomène des accidents de la circulation, le gouvernement entend y apporter une réponse avec particulièrement plus de sévérité face aux contrevenants", a déclaré le ministre. D'autres mesures drastiques seront prises à l'encontre des conducteurs des bus de transport en commun et camions accusés d'être responsables des hécatombes sur les axes routiers. Les agences de voyage sont invitées à plomber les moteurs de leurs cars de 30 à 70 places à une vitesse maximale de 110 km/h. Les camions sont appelés à ne pas excéder les 90 km/h. Les bus de transport en commun et les camions pris en flagrant délit d'excès de vitesse seront conduits en fourrière et le chauffeur interpellé auront des points retraits sur son permis.
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En outre, tout accident mortel de la circulation entraînera en plus la suspension du permis de conduire pendant un an, le retrait de la licence du propriétaire pour une durée similaire. Tout conducteur en circulation sans permis de conduire sera traduit devant les tribunaux. Les conducteurs des véhicules mal garés sur la chaussée seront interpellés et gardés à vue. "Les statistiques fournies en notre possession font état en 2012 de 3.276 accidents de la circulation dont 944 mortels, 3.521 accidents en 2011 contre 3.276 pour l'année 2010, marquant une baisse de 30% du nombre de tués sur nos routes", a rappelé Robert Nkili. Ces résultats ont été obtenus au cours des deux dernières années grâce notamment à l'instauration des contrôles routiers répressifs, aux retraits des permis de conduire pour les conducteurs auteurs d'accidents mortels et à la suspension des agences de voyages impliquées dans lesdits accidents.