Un rapport de l'OIT indique que, dans certains pays, la crise a eu pour surprenant effet secondaire de donner un coup de pouce aux familles, notamment en améliorant les prestations de maternité et de congé parental.
Contre toute attente, la crise économique mondiale a eu pour effet de renforcer le soutien aux familles dans certains pays. C'est ce qu'énonce un rapport de l'OITMaternity and Paternity at Work: Law and practice across the world (Maternité et paternité au travail: législation et pratique dans le monde).
Le rapport indique que la crise, qui a débuté en 2008, s'est traduite à la fois par une réduction des dépenses publiques et par des changements positifs dans les politiques visant à concilier vie professionnelle et vie de famille.
Dans le cadre des efforts de consolidation budgétaire, certains pays comme l'Estonie et la Lituanie ont réduit la durée du congé de maternité et de paternité ou diminué les prestations, ne serait-ce que temporairement. Dans d'autres pays, notamment la Grèce, la Lettonie et la Roumanie, la réduction du niveau de salaire minimum ou l'affaiblissement du système de négociation collective, résultant de nouvelles lois adoptées consécutivement aux mesures de consolidation budgétaire, se sont traduits par une diminution du niveau des prestations de maternité.
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Le rapport énonce également que, partout dans le monde, la discrimination au regard de la maternité persiste et que, dans bien des cas, elle est exacerbée par la crise économique.
En Croatie, en Italie et au Portugal, des «lettres de démissions vierges» seraient utilisées: il s'agit de lettres de démissions non datées que les travailleurs sont contraints de signer à leur embauche. Ces lettres sont ensuite utilisées pour les licencier en cas de grossesse, de maladie de longue durée ou de responsabilités familiales. En Espagne, on attribue à la crise la responsabilité des licenciements ou des cas de harcèlement liés à la maternité.