Près de 140 faux diplômes étrangers déjà recensés hier. Un chiffre-record qui donne le tournis quand on sait que ce n’est que le bilan à mi-parcours dressé par la Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger qui s’est réunie mercredi à l’Ecole Normale supérieure de Yaoundé. C’est dans le cadre de sa 69e session ordinaire. En ouvrant les assises au nom du Ministre de l’Enseignement Supérieur Horace Ngamo Manga, secrétaire général du Minesup, a rappelé les contours et les enjeux qui sous-tendent la session.
1047 diplômes venus de 27 pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique ont été soumis à la Commission. L’instance chargée des équivalences des diplômes, titres et grades a récemment effectué une mission au Tchad pour vérifier l’authenticité des diplômes obtenus là -bas. Aux dires de Marthe Djébakal, sous-directeur des équivalences au Minesup, ce périple a démontré que la majeure partie des diplômes soumis à l’examen de la Commission provient de ce pays. 900 environ répertoriés. Il faut dire que cette session est la deuxième du genre depuis le début de l’année 2013. D’après le Pr Wilfried Gabsa, directeur des activités académiques au Minesup et coordonnateur technique de la Commission, «l’optimisation de la fréquence des sessions vise un traitement plus rapide des dossiers pour l’aboutissement de leur étude dans les délais». C’est ainsi qu’il a annoncé la troisième session pour le mois d’octobre prochain.
Au finish, ces travaux devront permettre aux titulaires des parchemins examinés de postuler à un emploi, de se présenter à un concours, d’accéder à un programme de formation sur place ou encore d’être reclassé une fois l’équivalence obtenue. Le président de séance a donc instruit aux membres de la Commission de faire preuve d’objectivité et de transparence dans le traitement des différents dossiers. La liste définitive des faux diplômes recensés sera rendue publique par voie de presse à l’issue de la session vendredi.