Le constat a été fait par le comité de pilotage de l'analyse de la situation des enfants et des femmes en RDC, qui s'est réuni pour la deuxième fois pour valider le rapport préliminaire.
Le rapport, présenté par le consultant international, le Dr Tom De Herdt qui a conduit l'équipe d'experts qui l'a élaboré révèle globalement une amélioration de la participation des enfants à l'école, bien que des défis restent encore à relever au regard de l'efficience interne du système et de la qualité de l'enseignement.
Le rapport relève aussi que la RDC connaît un contexte qui ouvre davantage d'opportunités pour agir. Il y a une forte croissance économique permettant l'augmentation du revenu des ménages ainsi que l'augmentation de la taille du budget public. Quoiqu'il y ait des opportunités, les auteurs du rapport révèlent l'existence des obstacles tels que des possibilités limitées de mettre fin aux contributions des parents dans les écoles publiques. « Les ménages continuent à contribuer considérablement : ils assument plus de 75% des dépenses totales d'éducation du pays. De plus, la marge de manœuvre ou l'espace politique reste encore restreint. Ces réalités représentent un risque pour assurer une éducation primaire pour tous les enfants congolais », indique le rapport.
Pour accélérer l'objectif de l'éducation pour tous, les auteurs du document recommandent notamment d'accorder la priorité à la consolidation de la politique de la gratuité de l'enseignement primaire en RDC pour la rendre effective et diminuer ainsi la charge pesant sur les familles. Il faudra également améliorer les bases de données et repères essentiels pour élaborer une politique en fonction des besoins réels. Le ministre du Plan, Olivier Kamitatu, qui a présidé la reunion du comité de pilotage a souligné que les résultats de la première étape de l'étude, qui s'est focalisée sur l'éducation permettront notamment d'actualiser le Rapport d'État du système éducatif, exercice 2013-2014.
De son coté, le représentant de l'Unicef en RDC, Pascal Villeneuve, a relevé trois points saillants dans cette analyse de la situation des enfants et des femmes en RDC dans le secteur de l'éducation. Le premier point saillant, indique –t-il, est qu'il y a des progrès indéniables accomplis dans le secteur de l'éducation avec l'augmentation très significative du taux brut d'éducation qui est passé de 62% en 2001 à 110% en 2012-2013. « Ce gain de l'accès à l'école primaire concerne aussi les filles, même si ces dernières constituent la majorité des enfants en dehors de l'école », dit-il. Le deuxième point saillant, poursuit le représentant de l'Unicef, est le retour en force de l'État congolais dans le financement du secteur de l'éducation car le budget du ministère de l'Enseignement primaire et secondaire a été multiplié par 10 entre 2003 et 2011.