L'appel du 10 avril 2013, à Paris, du président de la République, Denis Sassou N'Guesso, à l'adresse des Congolais de l'étranger, les invitant à porter un regard participatif sur leur pays d'origine, est encore d'actualité. Freddy Landa, étudiant finaliste en Hautes Etudes Commerciales de Montréal, s'apprête à regagner le Congo. Il s'en explique aux Dépêches de Brazzaville.
Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Comment s'est passé votre cycle universitaire au Canada ?
Freddy Landa (FL) : En quittant le Congo en 1995, j'avais, dans mes bagages, une licence de sciences économiques option finances. Après un passage en France, je me suis installé au Canada il y a huit ans. Sur présentation d'un dossier, j'ai été admis à l'université francophone de Hautes études commerciales - HEC - dont les programmes d'enseignement et la recherche en gestion sont de renommée internationale. Cette école forme une relève en gestion qui contribue à l'essor de la société depuis 1907. C'est dans cet établissement que j'ai suivi et mené jusqu'à son terme, avec succès, mon cycle universitaire. Je repars du Canada après l'obtention de trois certificats de : gestion des entreprises, analyse des processus organisationnels et planification financière personnelle. Je considère cependant que cette formation, quoique diversifiée et testée par mes recherches et mes stages en entreprise, demeure théorique et devra être modulée suivant les réalités de mon pays.
LDB : A propos de votre pays, êtes-vous fin prêt pour le retour au Congo?
FL : En 2013, le président de la République, par l'intermédiaire du département des Congolais de l'étranger avec Edith Laure Itoua, demandait, entre autres, à tous les étudiants en fin de cycle, de rentrer au Congo. C'est mon cas. Mes diplômes en poche, je possède désormais les clefs pour intégrer le monde du travail dans des conditions optimales mais comment l'intégrer une fois sur place demeure l'inconnue. Quoiqu'il en soit, je pense être prêt à repartir à la source car, étant natif du Congo et de facto, ma place y demeure. Et puis, je crois fermement que s'est mis en marche le temps de l'Afrique. En tant que citoyen de ce continent, j'ai le devoir et l'obligation d'être présent parmi les acteurs participant à cette mutation annoncée et non de me contenter de le laisser dire par d'autres.
LDB : En tant qu'acteur, une fois au Congo, quels sont les axes dans lesquels vous comptez vous insérer?
FL : J'ai une formation multidisciplinaire en gestion. Certes, comme tout débutant dans un domaine donné, je m'appuierai sur l'existant car les compétences sur place au Congo foisonnent. Mais à mon niveau, mon apport, aussi minime soit-il, consistera à l'adapter à la vie active locale. Une fois l'expérience acquise, dans une dynamique d'échange de connaissances et d'apprentissage, je pourrai prétendre rejoindre des secteurs comme : l'administration, la planification de la finance, la banque, l'assurance ou la gestion philanthropique, un domaine novateur à développer pour nos différentes ONGs. J'ajouterai que j'ai hâte, à présent, de me retrouver au Congo.