Le développement du continent africain laisse place à une société civile conquérante, le président sénégalais Macky Sall incarne cette nouvelle génération de leaders qui veut faire avancer les choses. Après la deuxième édition des journées de la gouvernance en Afrique au Maroc, plusieurs observateurs de la politique africaine mettent l’accent sur les inégalités persistantes. Le Ministre Mohamed Louafa, mais aussi le global influenceur Richard Attias insistent particulièrement sur l’importance de placer l’humain au centre des questions de développement…
En visite d’Etat à Pékin, Macky Sall rappelait l’esprit du peuple africain, « notre continent sera ce que nous en ferons (…) personne ne fera à notre place ce que nous ne pourrons pas faire pour l’Afrique ». Depuis plusieurs années maintenant, l’émergence du continent donne à sa population de nouveaux espoirs. Loin de l’époque post-coloniale, l’Afrique est en train de réinventer ses relations avec le reste du monde…
C’est notamment pour débattre de ces questions que la seconde édition des journées annuelles de la gouvernance en Afrique fut organisée à Rabat à la fin du mois de janvier. A cette occasion, le Ministre marocain chargé des affaires générales, Mohamed Louafa, dresse un constat sévère : « l’Afrique n’est pas encore arrivée à se prendre en main durant toutes ces années ». Selon lui malgré les prévisions du FMI,« cette croissance ne s’est pas traduite en termes de développement humain, dans la mesure où le revenu moyen des populations du continent est 6 fois moins élevé que dans le reste du monde ».
Pour lutter contre ces inégalités, Richard Attias organise avec le partenariat d’Ali Bongo, le New York Forum Africa à Libreville pour la troisième année consécutive. Le fonds «Train My Generation », principale réalisation de l’édition 2013, avait justement vocation à œuvrer en faveur de l’emploi et de la formation des jeunes. La réunion qui aura lieu du 23 au 25 mai 2014 devrait poursuivre son action d’influence auprès des dirigeants de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour renforcer les 150 millions de d’euros déjà alloués au projet et ainsi continuer à investir dans le capital humain.