L'écrivain ivoirien a reçu jeudi le prix Jaime Torres Bodet décerné par l'Unesco pour l'ensemble de son œuvre.
Bernard Dadié est un « pionnier et géant de la littérature africaine » selon Irina Bokova, la directrice générale de l'Uneso. Symbole majeur de la littérature africaine, désormais centenaire, ses œuvres sont enseignées dans les universités et grandes écoles d'Afrique et du monde.
Cette récompense a indiqué Irina Bokova est à la fois une célébration du grand intellectuel qu'il demeure et un hommage rendu « à la vivacité de la culture de la Côte d'Ivoire et de l'Afrique ». Un moment fort en émotion commenté par l'écrivain d'une voix monocorde et tremblante, « Ecrire est, pour moi, un désir d'écarter les ténèbres, un désir d'ouvrir à chacun des fenêtres sur le monde ».
Ainsi, dans son discours, Irina Bokova a également ajouté, « cette cérémonie est un moment de joie, de reconnaissance et de célébration de la grandeur de l'Afrique et ses belles et riches cultures, et aussi une invite à l'action pour un monde meilleur où le dialogue des cultures est le socle de la paix et de la coexistence pacifique ».
Présent, le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, a salué de son côté Bernard Dadié, « père des lettres ivoiriennes » et « militant en quête de lumière pour la fraternité des peuples, mais aussi un homme opposé au reniement de soi », rapporte l'AFP.
Créé à l'initiative du docteur José Narras Roblès, recteur de l'université nationale autonome du Mexique (UNAM), le Prix « Jaime Torres Bodet » (membre fondateur de l'institution dont il fut le directeur de 1948 à 1952), sera décerné tous les deux ans. Il est destiné à récompenser « les efforts de la personne, du groupe de personnes ou de l'institution internationale qui a contribué au développement de la connaissance et du savoir, à travers l'art, l'enseignement et la recherche en sciences sociales ».