L'université de Bangui a été pris d'assaut mercredi par les étudiants. Le Premier ministre de transition a annoncé qu’ils recevront leurs bourses ce jour.
Les étudiants boursiers de Centrafrique ont manifesté mercredi devant l'Université de Bangui pour revendiquer le paiement de leurs bourses d'études, alors que le Premier ministre de transition André Nzapayeke avait annoncé qu' ils seront en possession de ces bourses ce même jour.
"Le gouvernement se bat pour alléger, au moins, la souffrance de son peuple, qui vit dans des conditions très difficiles", a déclaré mardi à Xinhua, André Nzapayeke, à la sortie d'une réunion avec les responsables financiers.
Il a promis le paiement de deux mois de bourses d'études sur neuf, sur un financement que la Centrafrique a obtenu de l'Etat angolais.
"Les étudiants manifestent parce que le Trésor public a déclaré que sur le plan technique, les bourses seront versées la semaine prochaine", a déclaré à Xinhua René Raoul Nzanga, président de l' Association nationale des étudiants centrafricains.
Très remontés, environ un millier d'étudiants ont barricadé l' avenue des Martyrs de la capitale centrafricaine, bloquant la circulation automobile.
© journaldebangui.com
Très remontés, environ un millier d'étudiants ont barricadé l' avenue des Martyrs de la capitale centrafricaine.
"Le gouvernement doit respecter ses promesses, sinon, nous allons créer l'insécurité sur le campus universitaire jusqu'au jour du paiement de nos bourses", a menacé un manifestant.
En Centrafrique, 2.204 étudiants sur 21.000 bénéficient des bourses d'études. Ces bourses n'ont pas été payées depuis neuf mois.
Les fonctionnaires et agents de l'Etat perçoivent cependant depuis vendredi un mois de salaire sur cinq.
La Centrafrique s'est enfoncée dans une crise sécuritaire et humanitaire depuis plus d'un an, suite à la crise politique ayant entraîné la chute du régime de François Bozizé le 24 mars 2013 par l'ex-coalition rebelle de la Séléka conduite par Michel Djotodia, poussé à la démission de ses fonctions de président de la transition il y a deux mois par les dirigeants d'Afrique centrale et la France à cause de persistence des violences dans le pays.
Près d'un million de personnes vivent dans des camps des déplacés, fuyant les exactions commises, soit par des ex-rebelles de la Séléka, soit par des milices d'autodéfense anti-Balakas (anti-machettes).