L’ultime rencontre du comité de suivi de l’opérationnalisation du projet de construction de l’usine de transformation du manioc de Sangmelima, présidé par Georges Hervé Ateba, attaché dans les services du Premier ministre, avait un cachet tout particulier. Elle traduisait, en effet, la concrétisation du projet. Au terme des travaux, la Société de transformation industrielle de manioc (SOTRAMAS) a été officiellement créée. Selon le président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Cameroun (Ccima), Christophe Ekeng, qui a pris part aux travaux, la SOTRAMAS a désormais une existence légale.
Dès sa mise en place effective, l’usine va générer pas moins de 108 emplois directs et aura besoin de 120 tonnes de manioc par jour. Soit 48.000 tonnes par an. Cette usine, aux dires du directeur du comité de suivi, impose une implication directe et massive des populations dans la production du manioc, matière première essentielle. L’usine, qui ne produira que de l’amidon et dont les travaux de construction sont dans la phase de finition, a déjà ses débouchés assurés. Puisque, selon les experts réunis à Sangmelima, ce produit connaît une demande forte sur le marché national et international. A terme, le projet coûtera aux deux partenaires que sont la Ccima et la commune de Sangmelima plus de 1,2 milliard de F.
La SOTRAMAS est une société à capital public, qui met en évidence, pour la première fois au Cameroun, un partenariat d’un établissement public et une commune. C’est, à coup sûr, un bel exemple de coopération entre deux entités décentralisées à capital public. Elle fonctionnera suivant les règles de l’acte uniforme OHADA sur les sociétés anonymes. C’est une usine qui va traduire dans les faits, l’industrialisation sans cesse croissante du secteur agricole. Mais en plus, elle pourrait valoriser nos produits agricoles. Une preuve supplémentaire du respect des engagements du chef de l’Etat qui a annoncé l’avènement au Cameroun d’une agriculture de seconde génération.