A l'occasion d'une cérémonie où les insignes de Docteur Honoris Causa lui ont été décernés par l'Université de Yaoundé I, la secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a livré le 15 avril un plaidoyer sur l'éducation et l'avenir de l'Afrique devant le corps professoral et plus d'un millier d'étudiants des universités de Yaoundé un et deux.
« En 2050, un quart de la population mondiale sera africaine. Et c'est vous, qui n'êtes encore que de jeunes étudiants, qui porterez le souffle de ce quart de l'humanité. L'Afrique est désormais un partenaire à part entière et un acteur incontournable », a affirmé la secrétaire générale, qui s'est dite émue de se voir décerner pour la première fois une telle reconnaissance par une université africaine.
« L'Université fait partie de ces lieux où se transmet la connaissance, où s'éveille la conscience, où se forge l'esprit critique, et où se construit la personnalité. L'éducation, c'est aussi permettre à chaque femme et à chaque homme de devenir une citoyenne et un citoyen à part entière, de mettre en perspective les situations difficiles lorsqu'elles surviennent, tout en faisant l'apprentissage de la communauté, du vivre-ensemble, du dialogue, du respect, et de l'engagement collectif », a indiqué Michaëlle Jean.
Lors de son séjour à Yaoundé, la secrétaire générale de l'OIF s'est entretenue avec le président de la République du Cameroun, Paul Biya, et a participé à une séance de travail avec plusieurs ministres pour faire le point sur la coopération entre l'OIF et le Cameroun. Elle a également profité de son passage au Cameroun pour visiter le siège d'Elections Cameroun (ELECAM), rencontrer des associations de jeunes, et visiter le centre de traitement et de recyclage des déchets de Nkolfoulo près de Yaoundé.