Ce sont les nouveaux chiffres publiés par l'UIT.
Selon cette étude statistique, le monde comptera presque 3 milliards d'internautes, dont deux tiers seront des habitants de pays en développement. Par ailleurs, le nombre d'abonnements au large bande mobile va atteindre le chiffre de 2,3 milliards, dont 55% seront à mettre au compte de ces pays.
"Les données qui viennent d'être publiées le confirment une nouvelle fois: les technologies de l'information et de la communication (TIC) continuent d'être les principaux moteurs de la société de l'information", a déclaré Hamadoun I. Touré, Secrétaire général de l'UIT.
"Si nous voulons comprendre ce qu'est la société de l'information, nous devons d'abord en prendre la mesure", a dit Brahima Sanou, Directeur du Bureau de développement des télécommunications de l'UIT. "Sans ces mesures, il est impossible de suivre les progrès ou de repérer les lacunes que nous devons combler".
Le nombre d'abonnements au téléphone fixe continue de baisser
Les chiffres font apparaître une baisse du taux de pénétration du téléphone fixe depuis les cinq dernières années. Fin 2014, le nombre d'abonnements au téléphone fixe sera inférieur de quelque 100 millions à ce qu'il était en 2009.
Le nombre d'abonnements au cellulaire mobile va passer le cap des 7 milliards
Le nombre d'abonnements au cellulaire mobile atteindra presque 7 milliards fin 2014, dont 3,6 milliards dans la seule région Asie-Pacifique. Cette augmentation est principalement due à la croissance dans les pays en développement, où le nombre d'abonnements au cellulaire mobile représentera 78% du total mondial.
Les données montrent que les taux de croissance du cellulaire mobile atteignent le niveau le plus bas jamais enregistré (2,6% à l'échelle mondiale), ce qui laisse à penser que le marché approche de la saturation.
L'Afrique et l'Asie-Pacifique, où les taux de pénétration atteindront respectivement 69% et 89% fin 2014, sont les régions où la croissance du cellulaire mobile est la plus soutenue (et où les taux de pénétration sont les plus faibles). Les taux de pénétration dans la Communauté des Etats indépendants (CEI), les Etats arabes, les Amériques et en Europe dépassent désormais les 100% et devraient augmenter de moins de 2% en 2014. La région ayant le taux de pénétration du cellulaire mobile le plus élevé est la CEI.
La progression du taux de pénétration du large bande fixe ralentit dans les pays en développement
Fin 2014, le taux de pénétration du large bande atteindra presque 10% à l'échelle mondiale.
A l'échelle mondiale, les abonnements au large bande fixe sont, à hauteur de 44%, à mettre au compte des habitants de l'Asie-Pacifique et, à hauteur de 25%, des habitants de l'Europe. Par contre, ce pourcentage est inférieur à 0,5% en Afrique et, malgré un taux de croissance supérieur à 10% au cours des quatre dernières années, le taux de pénétration sur ce continent reste très faible.
L'Afrique, les Etats arabes et la CEI sont les seules régions ayant un taux de pénétration du large bande fixe supérieur à 10%. La région Amériques se distingue en ayant le taux de croissance le plus faible en ce qui concerne la pénétration du large bande fixe (estimé à 2,5%), avec un taux qui devrait atteindre quelque 17% fin 2014. Le taux de pénétration du large bande fixe en Europe, qui est beaucoup plus élevé que dans d'autres régions, est presque le triple de la moyenne mondiale.
Le nombre d'abonnements au large bande mobile va atteindre les 2,3 milliards
Au niveau mondial, le taux de pénétration du large bande mobile va atteindre 32% à la fin de l'année; dans les pays développés, il sera de 84%, soit le quadruple de ce qu'il est dans les pays en développement (21%). Le nombre d'abonnements au large bande mobile passera dans le monde à 2,3 milliards, dont 55% devraient être mis au compte des pays en développement.
Les taux de pénétration du large bande mobile sont les plus élevés en Europe (64%) et dans les Amériques (59%). Viennent ensuite la CEI (49%), les Etats arabes (25%), l'Asie-Pacifique (23%) et l'Afrique (19%).
L'accès à l'Internet au domicile proche de la saturation dans les pays développés
Fin 2014, 44% des ménages dans le monde auront accès à l'Internet. Près d'un-tiers (31%) des ménages dans les pays en développement seront connectés à l'Internet, contre 78% de ceux des pays développés. L'analyse fait apparaître que l'accès à l'Internet au domicile approche de la saturation dans les pays développés.
Plus d'un ménage sur deux dans les pays de la CEI sera connecté à l'Internet. En Afrique, ce ne sera le cas que d'un sur dix. Pourtant, l'accès à l'Internet au domicile sur ce continent continue à progresser à des taux supérieurs à 10%.
Bientôt trois milliards d'internautes
Fin 2014, le nombre d'internautes dans le monde franchira la barre des 3 milliards, ou presque. Deux tiers d'entre eux habitent dans les pays en développement, ce qui correspond à un taux de pénétration de 40% au niveau mondial, de 78% dans les pays développés et de 32% dans les pays en développement. Plus de 90% des personnes qui n'utilisent toujours pas l'Internet sont des habitants de pays en développement.
En Afrique, 20% de la population, ou peu s'en faut, sera connectée d'ici à la fin de l'année, contre seulement 10% en 2010.
Dans les Amériques, près de deux personnes sur trois utiliseront l'Internet fin 2014, d'où un taux de pénétration arrivant en deuxième position juste après celui de l'Europe. Sur ce dernier continent, le taux de pénétration de l'Internet atteindra 75% (soit trois habitants sur quatre) à la fin de l'année, ce qui en fera le taux le plus élevé au monde. Un tiers des habitants de la région Asie-Pacifique seront en ligne fin 2014, et 45% des internautes du monde entier seront des habitants de cette région.