Pratiques mystiques: K-Tino dénonce des hautes personnalités - Débats et Opinions
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Pratiques mystiques: K-Tino dénonce des hautes personnalités

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K-Tino
K-Tino. 

Ceux qui l’ont utilisée dans le monde occulte craignent aujourd’hui que la vérité n’éclate au grand jour. 


Décryptage.

Vraie ou fausse conversion de «La Femme du Peuple»? D’être à l’ordre du jour surtout quand on revoit la chanteuse dansant avec la Première dame vendredi dernier, lors de la cérémonie de la remise des vœux au palais de l’Unité. Ceci a fait sourire les autres artistes qui ont pensé que K-Tino a juste voulu faire parler d’elle, alors elle a choisi un créneau en vogue, les églises réveillées. Cependant, au vu de l’habillement, du gestuel et de la sobriété qui caractérisent désormais la chanteuse jadis satanée, il y a lieu de penser que quelque chose de sérieux est en train de s’opérer en K-Tino.

De passage à l’émission «C’est la fête de la Crtv», K-Tino répondant à une question de Master Yvo sur son changement de look, dit : «ce n’est pas un changement de look, c’est un changement de vie. J’ai donné ma vie au Seigneur Jésus-Christ et j’exhorte mes frères musiciens à me suivre sur cette voie». En fait de conversion, ce n’est pas tant l’annonce de celle-ci qui fait l’effet de scoop, car d’autres artistes tels que Martial Mbongo, Gustamengo, Tom Yoms de regretté mémoire, Grace Decca, Jojo Ngallè et beaucoup d’autres ont déjà rendu témoignage de leur nouvelle vie religieuse, mais c’est bien la confession qui meuble le quotidien de la désormais sainte K-Tino.

Des sources proches du Temple de Tsala Essomba, Mvan derrière l’Office du Bacc, il ressort que «La Femme du peule» a commencé à confesser des choses pas très bonnes à écouter. On parle particulièrement de la scène pendant laquelle la chanteuse est venue avec un paquet de fétiches, composés des choses pour le moins bizarres qu’elle a déballé et en a expliqué l’origine et le fonctionnement. On apprend alors que la chanteuse les utilisait généralement pour devenir quelqu’un d’autre, pendant ses prestations, surtout quand elle précise qu’en elle, se trouvait l’esprit du regretté Zanzibar avec qui elle fit une alliance occulte. Selon leur accord, elle devait continuer l’œuvre de Zanzibar tout en devenant célèbre sur le plan national et international. Les exégètes du Bikutsi disent d’ailleurs que mises à part ses paroles obscènes, K-lino reste une des plus grandes valeurs sûres du Bikutsi de tous les temps.

La suite de la confession devient plus intéressante car c’est ce qui met le feu aux poudres, non seulement dans sa famille, mais dans la classe des grosses personnalités de la République.

Lors de cette phase, sa fille nommée «Ma Jolie» a fondu en larmes, quand sa mère lui demande pardon pour le mal qu’elle leur a fait. K-lino indique alors que parmi les conditions que lui donnaient les mauvais esprits, il était par exemple question qu’elle recueille des garnitures de menstrues utilisées par ses filles, pour faire des compositions alambiquées qui en somme, exploitaient les chances de ses filles, selon sa confession. On apprend ensuite qu’il y a des «Grands» de ce pays qui ont fait des libations et des orgies sataniques avec elle, mais qu’elle aura le temps de rentrer dans les détails.

Quelques jours après ce témoignage au Ministère Va et Raconte de Tsala Essomba, un auditeur, apparemment très sûr de la version d’une partie des voyages astraux de K-Tino, dans le cadre d’une radio de la place, appelle. Il explique qu’il a été témoin d’une scène diabolique à laquelle aurait participé la chanteuse, à son avis, avec des personnalités très connues. Mais il indique qu’il veut que K-Tino l’appelle pour infirmer ce qu’il dit. Depuis lors, «La femme du peuple» n’a pas osé appeler alors qu’aux autres auditeurs, elle donnait des réponses nettement claires. D’où la vraie question: K-Tino peut-elle aller jusqu’au bout de la confession sans faire des dégâts dans la vie publique de ce pays?

On sait dans le cadre des églises réveillées que la délivrance est fonction de la confession, si on s’en tient à ce qu’on vit constamment à Emmanuel TV de TB Joshua. Cette interrogation préoccupe beaucoup de chrétiens de ces églises nouvelles qui prennent le phénomène K-lino convertie avec des pincettes, tant qu’elle n’a pas vidé son sac de fétiches. La plupart d’entre eux rencontrés, s’appuient sur les recommandations de l’apôtre Paul aux Colossiens de ne pas prendre part aux œuvres infructueuses des ténèbres mais plutôt de les condamner et, qui dit condamner, dit dénoncer, confesser publiquement. C’est d’ailleurs ce que promet K-lino, c’est-à-dire un déballage sans réserve dans les mois qui vont suivre. Dans le milieu pentecôtiste, on est convaincu que le salut et la délivrance totale passe par la confession.

Pour le Dr Tsala Essomba, spécialiste du marketing chrétien, l’effet recherché est déjà là, à savoir attirer l’attention du plus grand nombre sur lui et son Temple, à travers une vedette de la chanson de la trame de K-Tino.

Une histoire de rivalité d’églises

En fait, d’après nos recherches, il se trouve qu’il y a quelques temps, K-Tino s’est mariée à un richissime gabonais qui selon les témoignages, l’aimait à la folie. Mais à côté de cette embellie maritale, la situation psychosomatique de la chanteuse ne présentait guère une bonne physionomie. Des troubles psychiques vont se lier à une histoire de cancer de l’utérus. Commence donc le ballet des hôpitaux et des marabouts de toutes sortes. Elle ne manquera pas de visiter des prêtres exorcistes et la chanteuse elle-même précise qu’elle est allée jusqu’au Vatican sans trouver la guérison. C’est à ce moment que, revenu au Cameroun pour un spectacle, elle se rend au temple de Tsala Essomba et juste après une séance de prière, elle recouvre la guérison et le tout change comme l’eau de Jésus en vin.

La suite exigera de K¬-Tino qu’elle raconte ce qui s’est passé selon le principe «Va et raconte» issue de l’histoire de la femme samaritaine qui ren¬contré Jésus dans le 4ème livre Jean. Il faut dire qu’entre temps, son mariage ira de mal en pire et s’arrêtera alors que K-lino fait la connaissance d’un autre homme chrétien fer¬vent qui l’encourage désormais dans sa nouvelle vie chrétien¬ne. Du coup, il est né une polémique selon laquelle les prêtres catholiques n’ont pas pu faire ce que Tsala Essomba a fait, alors cela ne sert à rien de continuer suivre «ces conducteurs aveugles dont le seul boulot est la recherche du magot» selon ce que dit membre d’une église réveillée. De leur côté, certains prêtres, qui condamnent sévèrement l’attitude d’un de leurs collègues qui est allé, dit-on, enlever sa soutane chez Tsala Essomba, pensent qu’il faut mettre la pression pour que la fermeture des églises de fortune reprenne du service.

Les observateurs quant à eux s’accordent pour dire qu’il est incongru de penser fermer les chapelles ou d’interdire la prière dans un pays où la libre expression de la foi est de rigueur même si en sourdine, des témoignages abondent dans le sens de la dénonciation du mercantilisme de Tsala Essomba.

En définitive, en attendant que K-lino passe à table pour dire avec qui elle a souvent fonctionné dans son « ancienne nuit noire », on apprend que des dispositions sont en train d’être prises par certaines personnalité haut placées pour la museler ou la menacer de mort si jamais elle s’aventure à citer des noms. K-lino, on le sait, n’a pas sa langue dans la poche ; mais ce qui risque d’être difficile c’est de dénoncer ses plus gros fournisseurs des marchés d’animation, car, révèle une source, ce sont également ces fournisseurs qui tiennent les rennes de l’occultisme au Cameroun. Là se trouve toute sa difficulté. Mais telle qu’on la sent lancée, elle semble décidée de percer l’abcès pour avoir sa délivrance complète. Alors silence, on déballe. Une autre conférence nationale en perspective.

La Nouvelle

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