Sous la houlette de Nouveaux droits de l’Homme, une campagne nationale pour la libération de ce bébé de 10 mois a été lancée le 19 février dernier. Les autres Osc appelées à dénoncer tous les cas connus.
«Chers collègues, Je voudrais vous proposer de nous rejoindre dans le Collectif pour la libération des bébés emprisonnés au Cameroun ». C’est par ces termes que Nouveaux droits de l’Homme et d’autres Ong camerounaises engagent leurs homologues à rejoindre le mouvement pour la libération des bébés détenus dans les prisons au Cameroun. En effet, précise Moluh Pasma, pour le Service de protection de NDH-Cameroun dans le document dont Le Messager a reçu copie, « depuis plus de 03 semaines, Nouveaux Droits de l’Homme et d’autres ONG camerounaises sont mobilisées pour la libération du bébé Wamba et de sa mère détenus dans la prison de Mbouda ». Cette décision affirme dans sa note aux médias, Cyrille Rolande Bechon, Directrice Exécutive de Ndh, intervient : « Après le lancement du SOS N°112 pour la libération du bébé de 10 mois, certaines informations nous sont parvenues faisant état du fait que d’autres bébés sont comme Wamba, retenus prisonniers dans les prisons du Cameroun ». Aussi, « nous avons cru utile de lancer ce jour une Campagne nationale et internationale pour la libération du bébé Wamba, et sa mère, de même que tous les autres bébés qui seraient détenus dans les prisons du Cameroun », ajoute-t-on ici pour justifier le caractère désormais national de cette campagne.
D’après Ndh, « la situation de ce bébé au soir du 15 février restait très inquiétante à la suite de la diarrhée aiguë contractée dans la cellule de la brigade de gendarmerie de Mbouda dans laquelle les conditions d’hygiène et de salubrité ne sauraient même pas convenir aux animaux ». Dans le cadre de cette campagne, Ndh et ses partenaires souhaitent que toutes les associations intéressées par cette cause joignent leurs efforts dans un collectif national. Raison pour laquelle ces dernières sont appelées à se « joindre à nous pour renforcer la mobilisation afin que cesse ces violations graves des droits des enfants au Cameroun ». Outre Ndh, neuf autres organisations de la société civile camerounaise sont déjà engagées. Ce sont Good Will Cameroun (Yaoundé) ; All Women Together (Douala); La Plate-Forme de la Société Civile pour la Démocratie ; le Réseau National des Associations des Droits de l’Homme et de la Démocratie (Renadhd) ; Dignity First (Bamenda) ; Dignité Humaine intégrale (Bafia) ; Solutions Cameroun (Bafoussam) ; Mouvement pour la défense des Droits des Jeunes (SOS Jeunesse Libre), basé à Douala et Mandela Center de Bafoussam de qui l’alerte est partie.
Enfant en danger de mort…
D’après les auteurs de cette campagne, tout part de l’incarcération de Wamba Théodore, le géniteur du bébé de 10 mois, enfermé parce qu’il cherchait à établir la vérité sur l’assassinat de son frère. Puis ce sera le tour de son épouse et dont du bébé Wamba, contraint d’accompagner sa mère en prison. Tandis que ses aînés respectivement de 03 ans, 9 ans et 13 ans sont abandonnés sans assistance. Et pour avoir dénoncé la cabale contre Wamba et résisté au harcèlement du Régisseur de Mbouda, Yeungo Clémentine, gardienne de prison a été elle aussi emprisonnée. Alors que le défenseur des droits de l’homme Tapi Maurice de Mandela Center est menacé. Ces victimes, affirme Ndh, sont actuellement incarcérées à la prison centrale de Mbouda dans des conditions alarmantes et déplorables où le bébé continue encore de souffrir d’une diarrhée aiguë.