Sortie dimanche 26 janvier 2014, de la maison pour faire pipi à l’arrière, Pauline n’est pas revenue depuis lors.
Sur le visage de sa génitrice, se lit toute la douleur qu’on peut éprouver en pareille circonstance : ne pas savoir où se trouve le fruit de ses entrailles. Monique Rosette Ngo Ekelé, retient avec peine ses larmes pour dérouler le film de la disparition de sa fille âgée de 8 ans, élève à l’école privée « Ndoumou Berger » sis au quartier Nkolmesseng, au lieu dit Petit Paris à Yaoundé. Le drame est survenu alors que Monique se trouvait à Douala ; et sa tante à qui l’enfant avait été confié « en déplacement ». Les enfants étaient sous la garde « de ma petite sœur qui a 23 ans », confie Monique.
Toujours selon cette dernière qui elle-même rapporte les faits qui se sont déroulés pendant son absence : « ils étaient en train d’étudier avec son frère de 13 ans –en réalité un cousin- aux environs de 19h30. Elle a dit à son frère qu’elle part pisser. Pendant qu’elle était dehors, son frère l’a appelée une première fois, elle a répondu. Mais comme elle ne rentrait pas, il l’a encore appelée ». Ne l’entendant pas répondre comme au premier appel, il enverra selon les dires de la maman, la petite de trois ans qui était avec eux voir. C’est cette dernière qui constate que « Niki n’est pas derrière ». C’est à la boutique où elle s’est rendue pour « acheter du pain » que la petite sœur de Monique est informée de la situation par les autres enfants qui l’y ont rejoint. Depuis dimanche 26 janvier 2014, la famille est sans nouvelle de cette petite élève du cours élémentaire première année (Ce1), Meffo Pauline affectueusement appelée «Niki».
D’après sa maman, Niki n’a jamais fugué auparavant même si souvient-elle, en quittant l’école le vendredi d’avant, elle aurait manifesté auprès de ses camarades, le désir de voir son père. « Elle a dit à ses camarades qu’elle allait partir chez son père. Mais elle ne connait pas sa maison. Je l’amenais souvent où il travaille à la montée Aurore, c’est tout », poursuit Monique qui soutient avoir informé ce dernier dès le lendemain de la disparition et d’avoir sollicité son aide pour retrouver l’enfant. « Il m’a dit que l’enfant n’était pas avec lui et que si on avait perdu son enfant, il allait porter plainte contre nous ». Celui-ci l’aurait par ailleurs sommé de ne plus l’appeler à ce sujet. C’est donc toute désemparée que la maman arpente depuis lors, les couloirs des brigades de gendarmerie, commissariats de police, etc. pour solliciter l’assistance des forces dans la quête de son enfant.