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Agriculture: Une académie pour impulser le développement du cacao

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Le Cameroun a son Académie de cacao

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Le Cameroun a son Académie de cacao. L’annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture et du développement durable (Minader), vendredi 10 août 2013 dans la salle de conférences du Collège régional d’agriculture (Cra) à Ebolowa, dans la région du Sud. Et cette académie est justement située dans la petite localité de Nkoemvone, à une dizaine de kilomètres de la principale ville du Sud, où le Minader a fait une descente. L’Académie nationale du cacao (Anc) va permettre de former les Camerounais, notamment les jeunes, aux techniques de production, de commercialisation et de transformation du cacao camerounais. Selon Essimi Menye, on ne peut plus produire du cacao avec des hommes et des femmes qui ne maîtrisent pas les nouvelles exigences de cette filière. « L’Académie nationale du cacao se situe dans l’esprit de l’agriculture de seconde génération. Elle devra donc permettre aux jeunes Camerounais de se former et de contribuer à la production du cacao made in Cameroun », souligne le ministre de l’Agriculture et du développement rural.

Pour la première année, l’académie devrait accueillir 80 étudiants. Pour y être admis, il faut avoir au minimum un baccalauréat, de préférence obtenu dans l’enseignement technique. La formation dure deux ans, et les étudiants en sortent nantis d’un Brevet de technicien supérieur (Bts). S’agissant des organisations paysannes qui voudraient approfondir ou améliorer les connaissances et les compétences de leurs membres, elles pourront bénéficier de sessions de formation. Celles-ci, a annoncé le Minader, vont d’un à quinze jours. In fine, il faudra que le Cameroun constitue un corps d’élite qui se chargera d’accompagner le développement de la filière cacao dans le pays.

Former l’élite du cacao

L’avènement de cette académie se justifie par le fait que la filière cacao est depuis quelques années en déperdition, après avoir fait les beaux jours de l’économie nationale. On se souvient en effet que dans les années 60 et 70, les dividendes issus de la commercialisation du cacao ont permis d’accompagner de grands projets. Mais, depuis deux décennies, avec la chute des cours mondiaux, la filière a connu un grand ralentissement. Aujourd’hui, le Cameroun n’est que cinquième producteur mondial, avec une production moyenne commercialisée qui n’a guère dépassé 230 000 tonnes depuis le début des années 2000. Ce qui est bien loin des productions des pays comme la Côte d’Ivoire (environ 1 400 ?? tonnes).

Le cacao camerounais doit faire face aux exigences du marché international, notamment celles en vigueur au sein de l’Union européenne, principale consommatrice. La contamination aubitume, à la fumée et aux Hydrocarbures aromatiques polycycliques (Hap) lui ont valu pendant longtemps une décote. L’Académie nationale du cacao devra donc résoudre le problème de la qualité du produit ; qui passe par de bonnes pratiques post-récoltes, comme l’indiquent les pouvoirs publics. Mais, bien plus, les jeunes issus de cette formation devront impulser la transformation locale qui apportera une plus-value plus importante quand on sait tous les produits dérivés du cacao. L’objectif étant d’atteindre le souhait de l’Etat : une production commercialisée de 600 000 tonnes par an d’ici 2020.

Le Messager Aug 13th, 2013

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