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Cameroun: Ces ressources qui manquent tant aux Lycées

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Sans formation adéquate, les cadres affectés à la surveillance sont régulièrement débordés. 

Plus les élèves sont nombreux, moins on les maîtrise et plus il y a des actes de violences chez eux. L’administration scolaire a trouvé un moyen de juguler le mal: multiplier le nombre de surveillants dans les établissements. Il y a une quinzaine d’années, les lycées comptaient un seul censeur par cycle. Aujourd’hui, très peu sont ceux qui n’en comptent pas au moins deux. Un moyen d’instaurer la discipline et de bouter hors de l’école la violence sous toutes ses formes. Et jusque là, le rapport élèves/surveillants tarde à rentrer dans les limites du raisonnable. 

En la matière, l’on se bat comme on peut au Lycée général Leclerc: 81 salles de classes, 24 censeurs, 17 surveillants, 300 personnels enseignants et administratifs, 6352 élèves pointés en 2012. 10 vacataires, surveillants de secteurs, ont été ajoutés. Ce qui donne un ratio d’un surveillant pour 235 élèves. Selon Elisabeth Ntong, proviseur du lycée, le personnel surveillant est un appui incontournable pour maintenir un cadre studieux. «Il nous aide à maintenir les élèves dans les salles de classe. Car ils sont dangereux lorsqu’ils sont en divagation. Nous faisons de notre mieux pour éviter les flâneries au sein de notre établissement et chaque surveillant s’occupe de son secteur», affirme-t-elle. Et elle ajoute : « Les élèves délinquants ne s’ignorent pas. C’est parfois une mauvaise éducation qu’ils ramènent de la maison». Dans d’autres établissements, l’on se débrouille seulement avec deux surveillants généraux: un pour le premier cycle et un autre pour le second. Des personnels d’appuis leur sont affectés. Malheureusement, il s’agit souvent de cadres vieillissants qui n’aspirent qu’à la tranquillité, en s’éloignant des salles de cours. Ils n’ont plus l’énergie nécessaire pour contenir la hardiesse de certains élèves. 

Les cadres affectés à la surveillance n’étant pas spécifiquement formés pour, Elisabeth Ntong reconnaît que de temps en temps, l’administration scolaire organise des sessions de renforcement des capacités des surveillants de secteur, surveillants généraux et censeurs. Son collègue Tonye Jean du Lycée d’Etoug-Ebé pense qu’on n’a pas besoin de la police au sein de l’établissement pour restaurer un climat de sérénité. D’après lui, «quand les règles de discipline sont appliquées avec fermeté, les élèves se rangent. Parfois il suffit simplement que le surveillant fasse sont travail. Dans les situations d’effectifs pléthoriques, c’est la rigueur qui permet d’assurer l’ordre dans l’établissement». 

Un président d’association de parents d’élèves à Yaoundé pense que la question peut être réglée par des effectifs limités : 40 élèves par classe. Dans l’établissement où il œuvre, les fouilles régulières et systématiques des sacs d’élèves se sont avérées efficaces. De plus, les activités périscolaires contribuent à renforcer l’esprit de camaraderie et éloignent des relents de violences. Ces petites astuces constituent des moyens de bord pour instaurer un climat bon enfant à l’école.

© Jeanine FANKAM | Cameroon Tribune

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