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CEMAC: La Guinée Equatoriale rejette la libre-circulation des personnes en Afrique centrale

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Le gouvernement équato-guinéen a annoncé samedi son refus d'appliquer l'accord de libre circulation des personnes devant entrer en vigueur en janvier dans six Etats d'Afrique centrale, sur fond de craintes d'une immigration massive vers ce pays peu peuplé devenu un des premiers producteurs de pétrole du continent. 

"Le gouvernement de la Guinée équatoriale constate ces jours-ci une situation (...) de préoccupation qui prévaut parmi les habitants équato-guinéens par rapport à l'entrée en vigueur de cet accord" et a donc décidé de ne pas l'appliquer à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire réuni vendredi à Malabo, a annoncé samedi un communiqué du Bureau d'information du pays. 

Après des années de négociations laborieuses, les six membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac: Gabon, Congo, Cameroun, Centrafrique, Tchad, Guinée équatoriale), étaient parvenus récemment à un accord sur la libre circulation de leurs ressortissants au sein de l'espace communautaire, avec la suppression des visas et l'instauration d'un passeport biométrique commun. 

Inspiré de la réglementation en vigueur au sein de Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), cet accord avait été bloqué pendant des années par le Gabon, lui aussi gros producteur de pétrole et terre d'émigration pour de nombreux ressortissants d'Afrique centrale et de l'ouest, attirés par des salaires nettement supérieurs à ceux de leurs pays d'origine. Ainsi le revenu minimum mensuel obligatoire est de 150.000 francs CFA (230 euros) par mois au Gabon, contre environ 30.000 FCFA au Cameroun voisin. 

Devenue en quelques années le 3e producteur de pétrole d'Afrique sub-saharienne pour une population d'environ 700.000 habitants, la Guinée équatoriale attire désormais immigrés venus du Cameroun mais aussi et surtout du Nigeria et a pris la suite du Gabon dans le refus de la libre circulation des personnes. 

D'autant que le président Téodoro Obiang Nguema, arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d'Etat, a mis sur pied un régime policier de crainte de toute tentative de déstabilisation, intérieure, ou venant des nombreux Equato-Guinéens établis dans les pays voisins.

© AFP

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