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Cameroun - Universite des Montagnes - Jacques Fame Ndongo: «Je reste disposé à signer le contrat-cadre avec l'Isss de Bangangté»

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Pour le Ministre de l'Enseignement supérieur, seule la signature de ce document permet à l'Institut supérieur des sciences de la santé de Bangangté d'être admis officiellement comme établissement de formation des médecins, des pharmaciens ou des chirurgiens-dentistes.


 

Les responsables de l'Udm affirment qu'ils n'ont pas reçu d'invitation à la cérémonie de signature du contrat-cadre de partenariat que vous avez organisée jeudi dernier Yaoundé. Le saviez-vous? 

Dès la publication des résultats de l'examen national d'aptitude à la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologique, le promoteur de l'Institut supérieur des sciences de la santé (Isss) de Bangangté m'a écrit pour me faire part de ses objections. Je lui ai immédiatement répondu pour apaiser ses appréhensions. Dans l'attente de sa réaction et la rentrée étant fixée au 07 novembre 2013 pour les six établisse¬ments concernés, j'ai procédé jeudi dernier, à la signature du contrat-cadre avec l'Istm de Yaoundé. Je suis toujours dans l'attente de la réaction épistolaire ou de «visu» de l'Isss de Bangangté. En tout état de cause, je reste disposé à signer ledit contrat avec l'Isss tout en rappelant que cette signature ouvre la voie à l'officialisation de l'habilitation à former des médecins, des pharmaciens ou des chirurgiens-dentistes, conformément aux dispositions réglementaires issues de la première session de la commission nationale de la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologiqué qui s'est tenue le 30, juillet 2013 à Yaoundé; le Pr Lazare Kaptué représentait l'Isss à ces assises. 


Le Pr Ambroise Kom, vice-président de l'Udm a publié une tribune dans «La nouvelle Expression» pour critiquer l'organisation de l'examen national d'aptitude la formation médicale. Que lui répondez-vous? 

Toute critique doit obéir au triptyque scientifique codifié par les dialecticiens: thèse, antithèse, synthèse. L'antithèse à la thèse du Pr Kom est la suivante: sous les auspices du Pr Maurice-Aurélien Sosso (qui avait présidé la commission d'évaluation des établissements de formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologique), une réunion préparatoire à l'examen susvisé avait planché sur les programmes du concours, les sujets et les corrigés types. Chaque responsable d'établissement avait proposé trois sujets avec des corrigés. A cette réunion préparatoire prenait part, notamment, le Pr Lazare Kaptué. Quant au jury, comme tout un chacun le sait, ses décisions sont souveraines. Je rappelle que l'Isss de Banganté avait proposé des sujets et des corrigés types. 


Le professeur Kom dit que l'examen s'est déroulé comme un «secret d'Etat», que les résultats ont été manipulés par des «groupes occultes» et que l'Udm n'a pas participé aux délibérations... 

Le principe aristotélicien du tiers-exclu nous apprend que l'on ne saurait affirmer une chose et son contraire. Si l'examen s'est déroulé dans le secret absolu, les groupes occultes (à identifier, pour des besoins de clarté) n'ont donc pas eu accès aux travaux du jury. Toutefois, on peut subodorer, au regard de l'assertion du Pr Kom, que le jury (composé des professeurs agrégés de médecine à la réputation et à l’intégrité reconnues), que cet aréopage de savants a manqué de rigueur, de méthode et d'éthique. Ce que je récuse totalement. En outre, pour des besoins de neutralité, aucun chef d'établissement public ou privé n'a pris part aux délibérations. 


Qu'en est-il des démarches entreprises par l'Udm auprès de votre département ministériel pour clarifier les conditions d'inscription et de formation? 

Ces conditions ont été édictées à l'issue de la session de la commission nationale de la formation médicale pharmaceutique et odontostomatologique laquelle prenait part le Pr Lazare Kaptué. Elles sont connues de tous les chefs d'établissement concernés. Je les ai réitérées dans la correspondance que j'ai adressée récemment à monsieur le promoteur de l'Isss de Bangangté. Je suis disposé à rappeler ces critères aux responsables de 'l'institut susvisé, en tant que de besoin, de vive voix, de préférence lors de la cérémonie de signature de l'accord-cadre dont la date sera fixée d'accord-parties (j'attends les propositions de l'Isss). 


Qu'en est-il du coût des droits universitaires dans les instituts de formation médicale? Y a-t-il un prix homologué? 

Lors de la session de la commission nationale de la formation médicale pharmaceutique et odontostomatologique à laquelle avaient pris part, outre les experts camerounais (dont le Pr Lazare Kaptué) la représentante résidente de l'Oms au Cameroun, elle-même professeur agrégée de médecine, et le représentant de la conférence des doyens des facultés de médecine d'expression française, lui-même doyen honoraire et agrégé de médecine, il avait été retenu que les droits universitaires relatifs à la formation susvisée étaient de 600.000 FCFA (ce chiffre s'appuie sur les calculs des économistes de l'éducation). 

Il importe de rappeler que les droits universitaires ainsi homologués ne concernent que la formation médicale pharmaceutique et odontostomatologique que l'Etat, sur les hautes instructions de son excellence Monsieur le Président de la République relayées par M. le Ministre, chef du gouvernement, a tenu à contingenter et à normaliser pour une plus-value qualitative (assurance qualité). Les coûts relatifs à la formation concernant les autres métiers de la santé par le secteur privé, à savoir le biomédical et le médico-sanitaire, (je pense notamment à la kinésithérapie, à l'orthophonie, à l'orthopédie, à l'ostéopathie, aux techniques de nutrition, aux techniques de laboratoire, aux soins infirmiers, au génie sanitaire, à la santé publique, etc.) sont libéralisés, à l'instar des autres filières concernant tous les secteurs de la science. Du reste, l'autorisation de dispenser ces formations par les deux instituts privés est subordonnée à l'avis favorable non pas de la commission nationale de la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologique, mais plutôt de la commission nationale de l'Enseignement supérieur privé. 

S'agissant des droits universitaires ayant trait à la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologique (600.000 FCfa par an et par étudiant), le Ministère de l'Enseignement supérieur (dans le cadre de la prime à l'excellence académique octroyée par le Chef de l'Etat, S.E Paul Biya aux meilleurs étudiants du système universitaire camerounais) a pris les dispositions suivantes: 

Chaque étudiant paiera, par an, 50.000 FCFA (à l'instar des autres candidats admis dans les facultés de médecine d'Etat) 

Le Ministère de l'Enseignement supérieur complète les droits universitaires, à hauteur de 550.000 FCfa l'an, par étudiant 

Pour optimiser l'assurance qualité au bénéfice de l'étudiant, le Ministre de l'Enseignement supérieur octroie à l'établissement privé (pour la qualité des laboratoires, etc.) 400.000 FCfa par an et par étudiant. 

Naturellement, ces mesures d'accompagnement sous-tendues par la qualité de la formation et l'équité sont consécutives à la signature du contrat-plan entre le Ministère de l'Enseignement supérieur et l'institut privé concerné. Quant au contrat-plan, sa signature conditionne l'officialisation de l'habilitation à dispenser des formations médicales pharmaceutiques et odontostomatologigique.

© Claude Tadjon et Jean-Bruno Tagne | Le Jour

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