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Cameroun - Formation médicale: Controverse autour du contrat cadre de partenariat

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L'Etat du Cameroun, représenté par le Ministère de l'Enseignement supérieur et les instituts privés d'enseignement supérieur de formation médicale habilités, dont l'Université des montagnes précisément, ne s’accordent pas sur les modalités pratiques et le cahier de charges proposé par le gouvernement.

Dans un communiqué diffusé dans les médias le 1er novembre dernier, le Ministre Jacques Fame Ndongo de l'Enseignement supérieur, a publié la liste d'une cinquantaine d'étudiants admis à la faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb) de l'Université de Yaoundé. Depuis la publication des résultats de l'examen national d'aptitude à la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologigue du Cameroun au titre de l'année académique 2013-2014, l'on assiste à une espèce de dialogue de sourds, entre le gouvernement camerounais et les instituts privés d'enseignement supérieur de formation médicale habiletés (Ipes). Non pas que les Ipes ont des contestations par rapport aux admis. Mais la pomme de discorde tient du fait que l'Etat du Cameroun a décidé d'orienter des étudiants reçus à l'examen qu'il a organisé, auxdits Ipes. «Afin d'éviter une discrimination financière aux dépens des étudiants reçus à l'examen national d'aptitude à la formation médicale, pharmaceutique ou odontostomatologique et orientés vers l'Institut supérieur des sciences de la santé de Bangangté ou de l'Institut supérieur des technologies médicales de Yaoundé-Nkolondom et pour permettre à ces deux instituts de garantir les normes de qualité requises dans ces formations au plan international, le gouvernement de la République a pris les mesures exceptionnelles» écrit Jacques Fame Ndongo. 

Au rang des mesures annoncées par le Ministre de l'Enseignement supérieur: chaque étudiant orienté par la commission nationale de la formation médicale, pharmaceutique ou odontostomatologique vers l'Institut supérieur des sciences de la santé de Bangangté ou vers l'Institut supérieur des technologies médicales de Yaoundé-Nkolondom est astreint à l'obligation de payer annuellement la somme de 50 000 FCFA au titre des droits universitaires à l'instar des candidats admis dans les quatre facultés de médecine d'Etat; le Ministère de l'Enseignement supérieur s'engage à allouer à chaque étudiant orienté vers les deux instituts ci-dessus visés, la somme de 550 000 FCFA pour l'année académique 2012-2013 pour compléter les droits universitaires fixés dans les filières médicale, pharmaceutique et odontostomatologique à 600 000 FCFA; le Ministère de l'Enseignement supérieur alloue à chacun des deux instituts privés ci-des¬sus visés une subvention destinée à l'équipement des laboratoires d'accueil des formations médicale, pharmaceutique et odontostomatologique, à hauteur de 400 000 FCFA par étudiant admis à l'examen national de la formation ci-dessus citée... 


Jacques Fame Ndongo vend la chèvre en gardant la corde 

Pour beaucoup, le contrat de partenariat pro¬posé par l'Etat du Cameroun aux Ipes, qui sont avant tout, des entreprises de droit privé, ressemble étrangement à un contrat de dupes. Non seulement le Ministère fait main- basse sur l'accès à cette formation en indiquant «qu'à compter de l'année académique 2013-2014, la seule voie d'accès en première année des études médicale, pharmaceutique et odontostomatologigue au Cameroun est l'admission à l'examen national d'aptitude aux formations concernées. Le tutorat académique exercé par l'Université de Yaoundé I et l'Université de Douala respectivement auprès de l'Institut supérieur des sciences de la santé de Bangangté et l'Institut supérieur des technologies médicales de Yaoundé (Nkolondotn) doit être respecté...» Jacques Fame Ndongo s'annonce plus exigeant d'autant qu'il indique que le versement par son département ministériel «des allocations spéciales aux deux instituts privés suscités et aux étudiants concernés est strictement subordonné à la signature, par le Ministère de l'Enseignement supérieur et chacun des deux instituts concernés d'un contrat-cadre et d'un cahier des charges qui garantissent la qualité de la formation». 

Réagissant à cette entrée en force de l'Etat dans la gestion interne des Ipes, des voix des responsables s'élèvent pour indiquer que l'aide publique à la formation des étudiants dans lesdits instituts ne donne pas droit à l'Etat de s'approprier la part de lion dans un contrat où le gouvernement paye à peine la pension scolaire. Plus grave, et selon les responsables de l'Université des montagnes, le Ministère leur envoie des étudiants sans qu'on sache comment ils ont été recrutés. L'Université n'ayant pas participé aux délibérations du concours. Le Ministère plafonne les frais de scolarité à un million contre 1.295.000 FCFA pratiqués. Plus grave encore, les 950.000 FCFA qui seront payés par le gouvernement sont incertains comme tous les paiements attendus de l'Etat camerounais, apprend-on.

© Souley ONOHIOLO | Le Messager

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