Au moment où l'on parle d'un taux de 5% de chercheurs de travail, le Fne organise une semaine sur la lutte contre le chômage.
Selon les chiffres de l'Institut national de la statistique (Ins), le Cameroun abrite entre 4,5% et 5% de chômeurs dans une population composée de 20 millions d'individus. En valeur absolue, ce taux représente environ un millions de personnes qualifiées à la recherche d'un emploi; tandis que dans les grandes villes que sont Yaoundé et Douala, ce taux est estimé à 17% de la population active. Quant au sous-emploi, l'on parle de plus de 70%. Selon le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), 100 mille nouveaux demandeurs d'emploi sont enregistrés chaque année. Et les diplômés de l'enseignement supérieur sont «malheureusement» les plus nombreux sur le marché de l'emploi au Cameroun.
Des chiffres assez alarmants sur le chômage des jeunes diplômés qui expliquent aujourd'hui, la main tendue du Fne aux étudiants pour cette édition 2014 de la semaine de l'emploi. Car, plusieurs élèves et étudiants de la capitale économique ont convergé hier matin, 5 février 2014, vers des sites habilement choisis par la délégation régionale du Fonds national de l'emploi (Fne) pour le Littoral. Ces derniers prennent ainsi part aux différentes activités de la «semaine de l'emploi des jeunes» organisées par le Fne. Ils sont repartis, et ce, en fonction du lieu d'habitation de chacun, sur trois grands sites représentant les trois agences de la région (Bali, Bassa et Bonabéri). Ces élèves et étudiants de la ville de Douala, vont donc, au cours de cette semaine de l'emploi débutée hier matin, assister aux différents ateliers: carrefour métier, conférences-débats, journées portes ouvertes et des visites d'entreprise. L'objectif étant de «stimuler la fibre entrepreneuriale chez les jeunes», indique Ahmed Yombo, chef de service Emplois indépendants aux Fne.
Projets
Ces apprenants de l'enseignement supérieur peuvent, jusqu'au 7 février prochain, présenter leurs projets pendant ladite semaine. Le concours, lancé à cet effet, dans les trois agences du Fne où se déroulent les ateliers, va permettre de récompenser les trois meilleurs projets. Et on espère que, comme par le passé, ces lauréats du concours du meilleur projet pourront, eux aussi, bénéficier d'un financement à hauteur de 75% de leurs projets.
Les modalités de participation audit concours sont assez simples. Il faut juste «être jeune et avoir une idée de projet générateur de revenu», explique Ahmed Yombo. Cette semaine de l'emploi s'inscrit dans le cadre des activités du Fne dont l'intermédiation, les formations «formelles et sur le tas», l'appui à la création de micro-entreprises, la conception, le finance¬ment et le suivi des programmes d'auto emploi et l'aide à l'insertion des jeunes diplômés et la réinsertion des sans-emploi font partie de ses missions.
C'est d'ailleurs dans le cadre de ce volet que 600 jeunes ont, grâce à un protocole d'accord signé le 21 octobre 2013 à Douala entre le FNE et la société Le Wouri, un groupement de plusieurs sociétés (Soletanche Bachy, Eiffage, Greisch, Lavigne Chevron et l'entreprise française, Sogea Satom) été recruté pour le projet de construction du second pont sur le Wouri dont le coût des travaux est estimé à 120 milliards de FCFA.