Une délégation du Minmidt, qui est descendue sur le terrain le 16 septembre, a exploré la faisabilité et identifié les sites de production.
Après le projet sucrier de Tikondi, par Batouri, le chef-lieu du département de la Kadey s’apprête à accueillir un autre chantier d’industrialisation. Il s’agit du Projet intégré de transformation de manioc (Pitm). Si tout se passe bien, ce tubercule sera bientôt transformé à Batouri. L’on aura alors sur place toutes sortes de produits dérivés : farine, amidon, tapioca... Pour le moment, l’heure est à l’identification des sites et foyers de production. Une mission est descendue sur le terrain le 16 septembre 2013, pour ce travail exploratoire. Conduite par John Tichaa, inspecteur général n°2 au ministère de Mines, de l’Industrie, et du Développement technologique (Minmidt), la délégation a fait un tour d’horizon de différents sites. Après une visite de courtoisie aux autorités administratives et aux chefs traditionnels, sollicités pour la sensibilisation et la promotion dudit projet.
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Un projet intégré de transformation de manioc en gestation à Batouri
Au total, une trentaine de localités à forte production de manioc sont recensées. Elles sont réparties par pôles, et s’étalent sur près de 1000 ha, à différents niveaux. A Batouri, les terres sont propices à la production du manioc. C’est d’ailleurs pour cette raison que cette ville est la première localité au plan national à accueillir ce projet-pilote. Lequel projet a été inscrit parmi les actions prioritaires de la commune, au cours de la validation du Plan communal de développement qui remonte à décembre 2011. Et le maire, Pierre Dimba Gombo s’est réjoui de la concrétisation du projet, grâce à l’appui technique du Programme national de développement participatif (Pndp).
Dans les détails, ce projet va engager 375 producteurs de manioc, autour de onze pôles d’encadrement, répartis dans différents sites de production. Chaque producteur va exploiter une parcelle de deux hectares, soit une superficie totale de 750 ha. Les techniciens expliquent que cela va accroître la production locale à 22.500 tonnes par saison, soit 45 000 tonnes par an, pour les cycles de production semestriels. Un important volet de transformation est envisagé pour un taux de 25% de la production, ainsi que sa commercialisation aux industriels et aux grands distributeurs. Le manioc fait donc l’objet d’une attention particulière. Puisque le Cameroun produit annuellement 2.800.000 tonnes de manioc, sur une superficie de 250.000 ha. Et la région de l’Est en produit une bonne partie.